L’intrigue est bidon et a tendance à virer vers le vaudeville, le tout asséné par une B.O "eurodance
Troisième collaboration entre le réalisateur Jean-Marc Longval et l’humoriste Smaïn, après J'aurais jamais dû croiser son regard... (1989) et l’exécrable Les 2 papas et la maman (1996). C’est aussi sa dernière réalisation… visiblement cette comédie homophobe ne lui aura pas réussi.
Recto / Verso (1999) c’est l’histoire d’un animateur télé très populaire qui se fait virer du jour au lendemain. Sans la moindre ressource et après avoir écumé toutes les chaînes du PAF, il se résout à se faire passer pour un homosexuel afin d’intégrer l’équipe d’une chaîne gay du câble. Sauf que tout va se compliquer lorsque son cousin va débarquer dans sa vie…
Juste après Pédale douce (1996) et son succès en salle, le cinéma français était d’humeur à singer les homosexuels. Quoi de mieux que de mettre en scène deux hétéros qui doivent se faire passer pour homos, tous deux campés par Smaïn & Michel Muller. L’ennui, c’est que le film joue à fond la carte de l’homophobie avec ses clichés sur les homos, entre les insultes homophobes, les blagues de culs et les références gays (comment sont habillés les techniciens d’une chaîne de télé gay ? Avec des marcels près du corps. Comment se comportent les gays en boîte de nuit ? Ils sont les ¾ presque à poil ou en slip moule-burnes et ont recourt aux GHB pour parvenir à leurs fins).
Au beau milieu de tout ça, vous rajoutez une distribution aussi surprenante que le film en lui-même (on peine à comprendre), avec un large panel d’humoristes (en plus de Smaïn, on retrouve Jean-Luc Lemoine, Eric & Ramzy, Franck Dubosc et Sophie Forte) et des acteurs de divers horizons dont Linda Hardy et la pornstar Julia Channel.
En dehors d’avoir affaire à un scénario lourdingue, il faut aussi se farcir un Smaïn en totale roues-libres et parfaitement mauvais, face à un Michel Muller amusant. L’intrigue est bidon et a tendance à virer vers le vaudeville. Tout cet ensemble devient rapidement du grand n’importe quoi, le tout asséné par une B.O "eurodance" à vomir et une mise en scène qui en fait des tonnes. Quant au niveau d'homophobie, il a atteint un certain pallier, qu’on espère sincèrement ne plus revoir de sitôt.
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Créée
le 19 janv. 2021
Critique lue 226 fois
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