Richard Gere réalise son fantasme anti chinois sur grand écran avec l'aide du réalisateur du piètre Personnel et Confidentiel.
Richard Gere l'anti violent incarne un avocat américain bon teint pris en otage par la justice chinoise. Jack Moore est chargé par une multinationale de négocier en vue de la création du premier satellite de télécommunication sino-américain. Après une nuit bien arrosée, il se réveille aux côtés du cadavre d'une fille qu'il venait de rencontrer. Elle s'avère être la fille d'un Général chinois haut placé. Moore est arrêté, emprisonné et torturé. Après moultes négociations, on lui octroie le droit de voir une avocate commise d'office. Le courant passe et elle accepte de le défendre. Elle parvient à amener de nombreux indices clamant l'innocence de son client. Mais, elle ne cesse d'être remise en place par Madame le juge.
Voilà, c'est à l'aide de ce scénario abracadabrant mêlant espionnage, romance, politique et défense des droits de l'Homme, que Richard Gere veut nous faire passer un message pour nous mettre en garde contre la Chine. On sait notre American Gigolo grand sympathisant de la cause tibétaine, mais delà à nous servir une telle soupe pour assouvir sa haine des chinois, il y a des limites. Même si Gere n'aiment pas les Chinois, on ne doit tolérer qu'il fasse perdre deux heures à tout bon spectateur qui se respecte. Il parviendra peut être à séduire quelques jeunes filles qui se seront déplacées uniquement pour son charme, et c'est tout.
Il reste cependant une interprétation convaincante de Bai Ling en avocate, une belle photo (on a même droit à une scène filmée en catimini sur la place Tian An Men), et une très intéressante partition du compositeur Thomas Newman, qui allie culture musicale chinoise, percussions sourdes dont il a le secret et musique d'ambiance. Mais, on a l'impression que le cinéaste n'est là que pour permettre à Richard Gere de faire l'acteur. On pourrait même croire que l'on se trouve dans le premier film écrit et réalisé par Richard Gere.