Sous couvert d'une histoire simple, un ancien de la guerre d'Afghanistan qui doit convoyer des armes pour sauver son fils, se cache un prototype ; celui du film d'action russe. Alors, il n'est pas sans die que c'est fortement influencé par ce qui a été produit en Occident, notamment les Rambo, mais le résultat n'est pas vraiment honteux.
Surtout en voyant l'acteur principal, Vladimir Menshov (qui était aussi réalisateur de Moscou ne croit pas aux Larmes, un Oscar à la clé), qui est plutôt bien charismatique et baraqué, en dépit de ses 50 ans passés. On voit aussi que c'est un dur, vis-à-vis de son fils, Yura, qui veut déjà l'entrainer à la dure, malgré qu'il soit encore un adolescent. Mais Red Mob se voit sans soucis grâce à ses scènes d'action qui envoient encore le bois, notamment tout le final qui est un duel entre deux hélicos.
On passera outre certains maquillages, où les mecs sont blessés avant de recevoir des impacts de balle, ou des erreurs de continuité où il fait nuit dans le champ et coucher du soleil en contrechamp, mais ne trouve pas que le film fasse ridicule en fait.
Ça caresse gentiment l'âme russe, on ne boit pas que de l'eau, mais c'est plutôt intéressant de voir de l'action comme les pays de l'est pouvaient les voir à cette époque. Et d'ailleurs, preuve de l'ouverture à un marché international, le film aura un montage américain un peu plus resseré, et sera un succès mondial. Comme quoi, quand il faut faire parler les mitraillettes, le langage est universel.