Ce premier long-métrage réalisé par Andrea Arnold et sorti en 2006, est assez moyen. C'est le premier film de la réalisatrice que je vois, je précise donc que je ne suis pas familier à son style. C'est en tout cas ici l'histoire d'une femme travaillant dans une société de vidéosurveillance. Un jour, elle voit un homme qu'elle semble connaitre et passe de l'autre côté de la caméra afin de se rapprocher de lui. Bien évidemment, à la fin, nous saurons pourquoi elle tient tant à rentrer en contact avec cet homme mais tout le dénouement se déroule dans la dernière demi-heure de film et toute la première partie se dévoile alors réellement à nous et nous comprenons bien plus de choses. C'est un procédé assez intéressant puisque soudainement, certains éléments nous sautent aux yeux et nous paraissent beaucoup plus clair, amener les choses comme ça apporte une certaine part de mystère au film. Mais d'un autre côté, il faut rester accrocher pendant toute la première heure et demie car il ne se passe pas grand-chose ! Tout est très lent, nous ne comprenons donc pas les motivations du personnage principal, qui sont ces autres personnages qui gravitent autour d'elle, nous émettons des hypothèses mais ça s'arrête là. Nous ne sommes pas vraiment dans le thriller palpitant. De plus, tout est très lourd, très sombre, le film donne d'ailleurs quelques fois mal à la tête car c'est dur de rentrer dans un monde aussi froid et morne. En ce qui concerne les acteurs, nous retrouvons Kate Dickie et Tony Curran qui jouent bien. "Red Road" est donc un film intéressant mais dont on a du mal à rentrer dedans.