Stop les accents russes sur les acteurs anglophones de toute urgence

Critiques contenant des spoilers non masqués

J'ai visionné Red Sparrow deux fois, d'abord à sa sortie en salle, puis cet après-midi, me disant que le film m'avait laissé de bons souvenirs, notamment vis à vis de son plot twist, et que ce serait donc un moment agréable.

Et je pense, après ce second visionnage, que ce film a, dans sa globalité, beaucoup de défauts, néanmoins rattrapés par son plot twist de qualité, surtout pour une oeuvre qui a tout du film d'espionnage commercial ; car en réalité, il n'est pas très crédible. Pitié, il faut arrêter de s'embêter pendant 2h19 à faire parler les acteur/ices en anglais avec un accent russe quand on peut engager de vrai/es russes. Rien que pour ça, le film porte une note bancale pendant toute sa longueur, qui n'arrange pas son cas lorsque d'autres défauts de cohérence, de vraisemblance ou simplement de maladresse s'affichent. Il est quand même ironique de prêter à un personnage russe des discours sur l'hégémonie occidentale décadente, notamment culturelle, que la Russie se doit de contrebalancer, tout en faisant parler cette femme supposément russe... en anglais. Vraiment, stop, même Jennifer Lawrence en a ras le bol les 3/4 fois où elle pète si bien ses plombs, à tel point qu'elle en oublie son accent faussement russe et repasse en américain sans rouler des r le temps de quelques secondes!

Mais bon, ce film me plaît, le scénario est quand même très chouette, les thématiques sont intéressantes (la rédemption, la manipulation, le destin, le choix et le libre-arbitre, le bluff, le secret), la photographie, surtout dans la première moitié du film, est très agréable, Jennifer Lawrence est parfaite (comme d'habitude), Jeremy Ichons rajoute une touche exquise au film (et au scénario!) et ça reste un très bon film d'espionnage parmi les films d'espionnage du genre, malgré un Edgerton insupportable à regarder et à écouter. Sans parler de la bande son, parfois forcée mais pertinente... Bref, un équilibre fragile, entre défauts gênants et qualités appréciables ; mais bon, c'est Jennifer Lawrence, donc faut pas non plus croire que je vais baisser en dessous de 7.