Énième film sur le football américain, énième drame où des délinquants vont devenir bons grâce au sport, Rédemption n'a rien d'extraordinaire ni même d'original. On pense très rapidement aux Petits Champions, à Coach Carter ou encore à Hardball. Pourtant, la mise en scène dynamique et soignée de Phil Joanou (Sang chaud pour meurtre de sang froid), l'interprétation touchante de Dwayne Johnson ainsi que celle de nos jeunes acteurs réussissent à nous faire oublier la simplicité de cette histoire "tirée d'une histoire vraie". Car si les clichés et le scénario cousu de fil blanc sont inévitables, le résultat final parvient à rester finalement très plaisant...
Le canevas ne surprendra donc personne : un centre de détention pour mineurs, des jeunes en proie à la violence et à diverses rivalités, un monde qui ne veut pas d'eux mais un contrôleur judiciaire qui s'improvise coach de football (américain, vous l'aurez compris) et qui croit dur comme fer à la réussite de sa petite équipe. Personne n'y croit, personne ne veut les aider mais grâce à du courage, de bonnes paroles et un espoir inhumain, les Mustangs vont réussirent l'impossible et gagner et devenir bons etc... Du déjà vu, oui, mais là n'est pas l'important. L'important, c'est que le jeune spectateur moyen y croit et coule sa petite larme intérieure devant ce panel de clichés calibrés pour lui et ses comparses. Heureusement, comme dit précédemment, la mise en scène de Joanou demeure réussie et le spectacle reste de qualité.
En gros, on ne s'ennuie pas, les parties de foot étant bien menées (même si l'on a déjà vu bien mieux) et les quelques moments dramatiques sont présentés avec ce qu'il faut d'artifices pour être un tant soit peu ému (des passages notamment appuyés par la bouleversante musique de Trevor Rabin, ici au top de sa forme). Ainsi, Rédemption n'a rien d'extraordinaire et ne restera pas dans les annales du genre mais a le mérite de divertir au minimum son spectateur sans jamais le prendre pour une buse et ravira sans problème les fans de Dwayne Johnson qui continue sa carrière en alternant judicieusement films d'action, comédies et drames plus intimistes.