Dans ce documentaire qui met du baume au coeur, on voit des classes qui développent un projet aux multiples facettes, sur plusieurs mois. Ça se fonde ici avec l'organisme des "Savanturiers", qui permet de donner l'impulsion et de mettre en lien les enseignants (mais tout vient d'eux-mêmes).
On suit deux classes de Creil, dans l'Oise :
Celle de Joëlle LEFORT, qui, cette année-là, propose un projet artistique et scientifique à ses élèves : imaginer une ville conçue écologiquement. À l'aide de recherches en sciences, ils imaginent par exemple ce qui pourrait faire avancer des véhicules rapidement, en polluant moins. Ils rencontrent aussi un artiste qui dessine avec un trait très fin les grandes villes (Decktwo). Et ils créent ensuite numériquement leurs idées en 3D pour les insérer dans les villes dessinées de l'artiste.
Celle de Cédric GANCE, qui, lui, en s'appuyant sur les sciences humaines et les mathématiques, propose un échange avec les parents. Les enfants doivent fonder un questionnaire qui interrogera les parents sur divers souvenirs et détails de ce qu'ils ont vécu à l'école. S'en suivra une rencontre au cours de laquelle ils pourront les interroger. Pour mettre en forme les résultats, les enfants se rendent compte qu'ils auront besoin de créer des graphiques ; et ils apprennent donc à comprendre et mettre en forme des graphiques, en barres ou en cercles, et même l'adaptation en %.
Ça peut donner lieu à des rencontres entre classes, pour se présenter les découvertes. À la fin de l'année, chaque classe présentera sur une scène son travail à plusieurs autres classes qui ont eu elles aussi des projets.
Ce documentaire, comme beaucoup d'autres, me fait rêver. (tout comme beaucoup de classes, existant partout, qui ne sont pas filmées, mais où il y a tout autant d'émulation)
Dans la description que j'en fais, ça ne permet peut-être pas de s'en rendre compte, mais dans le film ça se voit : au stade où on débarque dans ces deux classes, on ressent que tout le monde veut s'impliquer, et qu'ils sont même heureux et émus de découvrir et créer dans ce contexte. Mais ce n'est pas forcément le projet lui-même qui a abouti à ça, mais aussi et surtout la manière de l'amener, par l'enseignant, et d'y donner du sens pour chacun.
On y voit, justement, l'émulation, la motivation, le plaisir d'apprendre et de chercher, la fierté d'aller au bout des choses. Ça fait plaisir à voir, et ça donne envie d'en faire autant...