Junichi Suzuki est doué, aucun doute là-dessus. La lumière est constamment contrôlé, l’image est remarquable (notamment lorsque Sumiko et Ogisu font l’amour) et pourtant, on n’est guère emporté par cette histoire de sang impur cause de tous les maux et de toutes les révélations. La faute en revient peut-être à la belle Rei Akasaka qui peine à faire sentir ses affres intérieures et certainement au scénario maladroit et expéditif de Yu Mitsui et Agi Fukashi, un peu mou sur un sujet qu’ils n’ont su développer. Alors, Junichi Suzuki compense quitte à refaire (en moins bien) la scène du viol d’Onna kyôshi-gari. Peut-être que cette thématique de la dégénérescence du sang est par trop éloignée de notre conception européenne pour apprécier ce film. Mais, après le malaise de classe et l’introspection picturale, l’éveil personnel via le viol par un représentant de la basse classe, offre une conclusion douteuse. Les autres actrices Rena Kuroki (Machiko accro à Ogisu) et Aki Hayasaka (Naomi sœur cadette jalouse de la beauté de son aînée) peinent également à donner corps à leur personnage. Ce film restera donc une déception.