Reinette l’Oranaise (de son vrai nom, Sultana Daoud) est née à Tiaret (Algérie) en 1918. Elle perd la vue à l’âge de 2 ans et va à l’école jusqu’à 8 ans. Elle apprend ensuite à canner les chaises ainsi que la musique auprès de Saoud l’Oranais. Elle joue de l’oud et chante, en arabe, le Chaâbi algérien, musique populaire dont le répertoire remonte au califat de Cordoue. A la fin de la guerre d’Algérie, elle quitte le pays et débarque à Marseille le 25 novembre 1961. Elle est filmée au club de jazz « New Morning » ainsi que lors d’une interview animée par José Arthur, évoquant un hypothétique retour en Algérie (elle meurt à Paris en 1998 à 80 ans). Un film superficiel constitué principalement de son concert au « New Morning » et de quelques interviews concernant sa vie en France. Il ne s’agit pas vraiment d’une biographie, d’autant que la chanteuse, trop hiératique, est peu sympathique. Le film manque de pédagogie concernant la musique arabo-andalouse (issue de Bagdad en passant par la Tunisie avant d’arriver en Andalousie). Un film trop long (malgré les 63 mn), accentué par la musique très répétitive.