Un publicitaire se fait virer de son boulot et décide de monter sa propre entreprise,qui n'est autre qu'une nouvelle religion,basée sur la promotion de l'égoïsme.Le succès est au rendez-vous mais lui fait perdre sa petite amie,une avocate idéaliste,et lui vaut la haine des religions "officielles".Le gâchis est monstrueux,car le sujet était potentiellement très intéressant.On brocarde ici la publicité,le matérialisme,l'individualisme forcené,les prédicateurs et autres télévangélistes hypocrites,les cultes installés,mais avec une telle maladresse que ces dérives,déjà très présentes en ces eighties finissantes,finiraient par paraître attrayantes.Ca se veut caustique et cynique,ce n'est finalement qu'ennuyeux et prétentieux.Le responsable en chef du désastre est le réalisateur-scénariste-producteur exécutif Daniel Adams qui,pour son premier long,se ramasse en beauté.Il ne sait visiblement pas tenir une caméra et aligne une catastrophique succession de plans statiques mal cadrés à l'intérieur desquels il se montre incapable de gérer le peu de mouvement animant laborieusement son film.Comme l'image est bien dégueu,ça ressemble assez à ce que peut faire tonton Kevin aux commandes de son smartphone au mariage de la cousine Jennifer,après avoir ingurgité une quinzaine de pastagas.Mais Adams ne sait pas écrire non plus,et son improbable scénario accumule les situations niaises et caricaturales,portées par des dialogues à la fois puérils et excessifs dans leur désir de critique sociale.Ce n'est jamais drôle ni pertinent,et la satire insolente se transforme en soufflé aplati,d'autant que la conclusion de tout cela sera bien sûr éminemment moraliste.Au vu du script,on peut soupçonner l'auteur d'être un ado boutonneux militant dans la cellule des Jeunesses Communistes de Beverly Hills.Il ne sait évidemment pas non plus diriger des acteurs,et la bande d'inconnus qu'il a embauchés se livre à un festival de surjeu qui frise la démence,au point qu'on peut se demander s'ils ont été prévenus qu'ils ne tournaient pas dans un film muet.Le seul intérêt réside en définitive dans la présence de Sandra Bullock,alors comédienne débutante.Sa mise en valeur sur l'affiche constitue d'ailleurs une escroquerie dans la mesure où son rôle est assez secondaire.Du reste,miss Bullock livre une interprétation tout aussi exécrable que celle de ses partenaires,et la vision de ce film ne permet en rien de discerner la star qu'elle deviendra.Remarquons la bizarre présence de l'écrivain Jerzy Kosinski.

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le 24 avr. 2018

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