La recherche des limites, c'est l'une des grandes forces traversant tout le cinéma d'Herzog. Aller à la rencontre de ces êtres humains, à la limite extrême du monde qu'est le pôle sud est donc tout à fait logique.
Comme à son habitude face à un sujet dont l'approche paraît un minimum évidente le cinéaste fait dès le départ un pas de côté, annonçant d'emblée qu'il ne fera pas un énième reportage sur les pingouins, le point de départ de son approche n'est donc pas le pôle en lui même mais ces personnages y passant des mois entiers, questionnant leur présence, le mode de vie d'une colonie scientifique si particulière et les travaux qu'y mènent ces hommes et ces femmes.
Certains de ces travaux donneront évidemment à voir des paysage naturels à couper le souffle, et même des pingouins, et il serait bien dommage de ne pas les montrer, en premier lieu car il donnent un bon point de départ au pourquoi de la présence de ces êtres humains à part en ces lieux.