L'Antarctique oui, mais pas pour faire un énième film sur les pingouins dodus. L'intention de Werner Herzog, qui nous narre tout le film aveg ein gross accsent ällemand, est louable. Sauf qu'il se loupe un peu.
Déjà, pourquoi dire ça d'entrée de jeu, pour se retrouver au milieu des pingoo une heure plus tard? Et puis son ambition de rencontrer les baroudeurs de l'extrême à McMurdo, "capitale" du pôle sud et aimant à freaks, est vite condamnée à être un empilement de témoignages foutraques: routards allumés, ouvrier-philosophe, naturaliste misanthrope...
Reste quelques vrais moments forts.
La découverte de McMurdo, d'abord, qui est probablement l'endroit le plus laid de la planète. Plus sale et déprimant qu'un chantier de banlieue parisienne...
Puis la rencontre avec un biologiste plongeur de l'extrême, qui projette des vieux films de SF ("Them!" et ses fourmis atomiques) à ses comparses pour leur montrer la vulnérabilité de l'espèce humaine à l'échelle de la Vie.
Et, sous la banquise, des images sous-marines incroyablement lunaires, ou les sons et les couleurs semblent venir d'une autre planète.