En terrain conquis. Le mec de "la Classe américaine" à Cannes? Ça clignotait de partout: ce film est fait pour moi. 5h34 plus tard (en réalité, le film est un poil moins long), j'avais l'impression de m'être fait cracher à la gueule par un réalisateur prétentieux ("Salut, je m'appelle Michel, je voudrais réécrire Sunset Bvd ou Singing in the Rain"), sans aucun discours, avec un noir et blanc aussi subtil que celui de mon Lumix...
Dujardin -qui m'était pourtant sympathique- révèle qu'il n'a que quatre expressions faciales (big up au jury cannois, vous êtes fins les mecs). Bérénice Bejo est une blague sur patte, moins subtile que le chien... Goodman est là par accident et/ou pour cachetonner.
C'était donc ça le bon vieux temps du muet? On sent à mille kilomètres le mec aigri de n'être reconnu "que" pour ses comédies et bien décidé à prouver au monde que The Artist en question, c'est lui... [EDIT: depuis, il me semble que Michou a été embauché à la Fémis...] Ça m'apprendra à aller voir des films français en sifflotant.