Registres d'images
Plongé dans l'horreur du génocide perpétré par les Khmers Rouges, ce film marie les registres d'images pour tenter de capter l'indicible. C’est à travers l'usage d'images d'archives et de figurines...
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le 24 oct. 2024
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Étrange objet que ce Rendez-vous avec Pol Pot. Ni fiction, ni documentaire, on est d'abord surpris par son côté âpre et son économie de moyens. Des scènes jouées d'une manière conventionnelle succèdent à d'autres où les dialogues sont déclamés sur des figurines figées, et des maquettes que la caméra arpente... A d'autres moments, ce sont des archives, ou encore des inserts des acteurs en surimposition sur des fonds documentaires. Sans parler des ellipses ou des ruptures de ton qui ici abondent. En ce sens, le parti-pris artistique - et incidemment, le risque commercial - est énorme.
Mais une fois passé le cap, il émerge de cette étrangeté et de cette sobriété une force qui enlève tout pathos. L'exercice apparait en définitive assez voisin du parti-pris de Jonathan Glazer avec La zone d'intérêt. Comme si rendre compte d'un génocide semblait plus pertinent en ne l'évoquant qu'indirectement. Car de toute façon, aucune image ne saurait rendre compte de l'indicible avec exactitude ou pertinence.
Créée
le 25 sept. 2024
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