Critique de Repli-Kate par Kibruk2
Un peu amusante, cette comédie fantastique n'est pas pire que beaucoup d'autres productions, ceci dit on peut largement éviter de la regarder.
Par
le 1 sept. 2022
Max et Henry sont deux colocataires, qui n’ont pas vraiment de succès avec les filles. Ils sont aussi tous deux de jeunes biologistes et viennent de terminer une machine destinée à cloner les êtres vivants. Par un malheureux concours de circonstances, ils clonent une journaliste présente pour les interviewer et pour qui Max n’était pas indifférent. Le clone de Kate est une page vierge, qu’ils vont décider d’éduquer à leur façon, comme un homme, soit sans les fanfrelucheries féminines selon eux. Mais Repli-Kate est un tourbillon de vie, et il va être difficile pour Max et Henry de cacher leur bêtise, surtout face à l’originale.
Peut-être connaissez-vous Une créature de rêve, adapté en série sous le nom de Code Lisa. Deux jeunes hommes un peu maladroits créaient une jeune femme qui allait leur causer bien des soucis. Repli-Kate, c’est un peu son enfant illégitime, le remake qui se cache. Il y a l’esprit de ces productions des années 1980, avec la science joyeuse. Peu importe que cela ne puisse pas fonctionner, l’important est le résultat.
Mais entre les années 1980 et 1990, le curseur de la comédie pour adolescents s’est décalé vers une sexualité plus affirmée, plus crue, suite au succès des American Pie. Et Repli-Kate se retrouve donc dans cette lignée, en gardant pour autant un certain esprit 80’s, notamment dans son insouciance.
Repli-Kate aime donc la bière, le sport et le sexe sans relations amicales. Une inversion des rapports qui, comme toute farce, peut amener à réfléchir sur ce qui est attendu du rôle de chacun. Ou du moins des clichés que ce genre de films propage. Cette réflexion ne dépendra que du bon vouloir du spectateur, puisque le film reste assez léger.
Mais il s’en dégage une certaine forme de sympathie. La plastique d’Ali Landry est certes bien utilisée, mais elle dégage aussi une beauté naturelle que n’ont pas certaines jeunes femmes, si superficielles. Ali Landry a été Miss Usa 1996, respect, mais n’a pas le charisme plat des miss habituelles qui se retrouvent pour notre plus grand malheur au cinéma. Malgré la tête de jeune premier de James Roday, dont le physique avantageux ne permet pas de croire que son personnage ne puisse pas plaire aux filles, il joue aussi avec cette émotion fébrile, très années 1980. Mais le lien avec les American Pie est aussi dans sa distribution avec Eugene Levy, la véritable mascotte de cette série, qui joue ici le responsable mesquin du laboratoire.
Léger mais sensuel, sexuel mais pas vulgaire. Repli-Kate est à cheval entre deux époques, comme s’il s’était donné pour mission de faire la synthèse des films pour adolescents de la fin du XXième siècle. Ce n’est pas un jalon de l’histoire du cinéma, loin de là, mais sa naïveté et sa joyeuse innocence permettent de passer un agréable moment en sa compagnie.
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Créée
le 20 oct. 2019
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