Un attentat se produit dans un centre de recherches spatiales, tuant six personnes. La dernière, gravement blessée au visage et amnésique, est accusé par un agent gouvernemental d'avoir fomenté cette explosion.
Jusqu'à peu, je fantasmais sur ce film, que je ne connaissais pas, à cause de son affiche absolument magnifique, un homme propulsé par le souffle d'une explosion... sauf que cette scène n'existe pas ! En fait, l'explosion arrive dans les premières secondes de l'histoire, durant le générique, et l'homme qui échappe au souffle, incarné par Michael Sarrazin, porte en fait une combinaison de latex couleur bleue ciel ; pas la même chose...
L'intérêt du film est vraiment sur cet agent, incarné avec opiniâtreté par George Peppard (le futur Hannibal Smith de L'agence tous risques), qui va poursuivre sans arrêt cet homme amnésique, jusqu'à sa vie privée, car il est persuadé qu'il sait quelque chose et feint sa perte de mémoire.
Pour le coup, j'ai trouvé ça vraiment efficace, car cet agent restera jusqu'au bout une ordure aux méthodes discutables dirons-nous, sous couvert de complot. D'ailleurs, le mystère restera entier jusqu'à la dernière seconde avec un générique de fin qui va de bas en haut, contrairement à la norme.
J'avoue que le film m'a intéressé, mais il a fallu lutter contre la laideur de l'image et une mise en scène qui fait plus penser à un téléfilm Fr3 qu'à une production Universal, qu'on sent sans grands moyens. Le réalisateur Lamont Johnson est plus connu pour son travail sur des séries, mais là, il n'y a aucune idée de mise en scène, alors que sur le thème de la paranoia, on pourrait faire beaucoup plus, je pense à Parallax View ou Day of the condor.
C'est là qu'on se dit que malgré le vide de la forme, le fond reste suffisamment passionnant pour accrocher.