Un film de guerre. Je ne suis pas fan des film de guerre, c’est la porte ouvert aux clichés et à un nationalisme guerrier malsain. Celui ci porte deux avantage : il n’est pas américain et bien que la guerre qui y est montré soit (encore) la seconde guerre mondiale, elle montre un front que nous occidentaux n’avons pas forcément l’habitude de voir : celui de l’est. Ce film biélorusse prend donc place dans la Biélorussie attaqué par l’Allemagne nazie. On suit l’histoire de Fliora un enfant qui serait une magnifique figure de propagande soviétique : un enfant dont le rêve est de se battre au côté des partisans face aux régime nazie. Il va se rendre compte rapidement que un la guerre n’est pas pour les enfants (pour les adultes non plus d’ailleurs) et que une fois ce constat fait cela ne change rien : la guerre va te briser qui que tu sois. Et pour briser le film y va fort, le spectateur est malmené mais ne peux fuir l’horreur ne peut fuir ces combats et ces massacres, pendant 2h j’ai craint pour ma vie, j’ai craint la brutalité nazie, j’ai fuit dans les forêts biélorusses, ce film est une immersion complète. On ne peut pas dire j’ai aimé ce film, j’ai trop souffert pour ressentir quoi que ce soit de positif, mais ce film est un bijou esthétique ( tout en réussissant à ne pas trop embellir la violence) une maîtrise total de la caméra avec des mouvements contrôlés, des travelling non outrancier et pas tape à l’œil. Ce film comme nombre de film russe possède une ambiance particulière : on pourrait la qualifier de poétique ou même de féerique, si l’horreur ne refaisait pas surface. La scène dans la forêt sous la pluie est magnifique elle commence a faire oublier l’horreur qui c’est déroulé plus tôt mais assez rapidement on y replonge, le film attend son point d’orgue de l’horreur pure à deux reprises : la scène où fliora retourne dans son village et où la caméra se tourne rapidement sur l’enfer sans que fliora ne remarque ce tas de cadavres montré par le réalisateur, et la scène de fin d’incendie qui nous scotche. Le fil rouge du film c’est le visage de fliora qui se décompose au fur et à mesure du film (je n’ai d’ailleurs jamais vu un regard aussi expressif, la performance d’acteur est folle si l’on considère son jeune âge ) jusqu’à se figer dans une expression d’ horreur absolue. La fin du film et le rembobinage sont intéressant mais un peu facile, c’est un petit défaut sur un film aussi grand.

La-7eme-lumiere
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le 29 juil. 2024

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