Dans ce film, Joaquin Phoenix, cet éternel écorché vif, a tout pour lui. Une jolie femme qui va bien (Jennifer Connelly). Deux gosses pas chiants (Elle Fanning et Sean Curley). Un petit boulot sympa (avocat). Une bagnole comme il faut (4x4 Land Rover). Une petite bicoque sans prétention dans un bled pas moche des States (Stamford, Connecticut). Bref, cet acteur d'ordinaire condamné à jouer les mecs mal dans leurs peaux et foutus pour la vie jouit ici d'une situation fort enviable. Au début du film, en tout cas, car les choses se gâtent rapidement... Après avoir assisté au récital à la clarinette du petit dernier, la petite famille au grand complet s'arrête dans une station essence pour faire le plein. Joaquin Phoenix ne peut pas compter sur Jennifer Connely, endormie à l'avant, pour surveiller les deux gamins, intenables. Joaquin Phoenix prévient donc ses gosses : "Sortez pas, c'est pas un coin sûr. Cette station Esso est très curieusement située en plein virage, alors déconnez pas et n'essayez pas de traverser la route. Restez dans la bagnole, restez dans la bagnole. N'importe quel connard peut débouler et vous faucher d'une pierre deux coups". Plus soumise à l'autorité de son jeune père, la sœur aînée ne détache même pas sa ceinture de sécurité et reste tanquée sur son siège. Son petit frère, attiré par un papillon voletant à l'extérieur du véhicule, n'en fait qu'à sa tête et s'en va promener sur la chaussée à l'instant même où son paternel entre dans la station pour payer son dû au prix fort. C'est là que le film bascule dans l'horreur absolue. Déboulant à toute berzingue, un hummer fou conduit par Mark Buffalo rentre de plein fouet dans l'apprenti joueur de clarinette. Coup du lapin, mort instantanée. Le film a basculé et Joaquin Phoenix a retrouvé ce rôle d'écorché vif qui lui colle tant à la peau. A la différence du comique Jamel Debbouze, son gosse ne perd pas que l'usage de son bras, il y laisse sa vie ! De son côté, Mark Ruffalo pratique le hit & run, c'est à dire qu'il fout le camp aussi sec, après avoir constaté les dégâts d'un rapide coup d’œil dans son rétro...lire la suite de la critique.

ilaose
4
Écrit par

Créée

le 26 déc. 2018

Critique lue 574 fois

2 j'aime

1 commentaire

Critique lue 574 fois

2
1

D'autres avis sur Reservation Road

Reservation Road
cinevu
3

Un drame familial qui donne dans le pathos

Un drame familial qui donne dans le pathos De retour d’un match avec son fils de 10 ans et dont il a la garde exceptionnellement, Mark Ruffalo percute et tue un gamin accidentellement. Pour ne pas...

le 21 mai 2014

1 j'aime

Reservation Road
Erikcubique89
7

Critique de Reservation Road par Erikcubique89

Un film interessant, qui traite d'un sujet délicat d'une belle manière car il en confronte les points de vues et on peut donc ressentir les émotions opposés de manière profonde. La dualité des deux...

le 17 mars 2014

1 j'aime

Reservation Road
takeshi29
1

1 point pour Miss Connellly

Je poste sur ce film uniquement par charité chrétienne, pour éviter que certains d'entre vous ne perdent leur temps avec cette énième histoire de vengeance suite à la mort d'un enfant. Mille fois...

le 23 sept. 2011

1 j'aime

2

Du même critique

Calibre
ilaose
7

Efficace

Un scénario classique ! Deux potes venus de Londres partent en week-end à la chasse dans un coin reculé d’Écosse. Là-bas, un accident de chasse terrible va bouleverser tout leurs plans... Impression...

le 11 août 2018

10 j'aime

3

Egō
ilaose
7

Une belle couvée

Dès sa scène d'introduction, amusante et inattendue, tout est là et le décor est planté, tous les éléments qu'explorera par la suite la cinéaste sont réunis, ne demandant qu'à éclore pour de bon...

le 19 avr. 2022

9 j'aime

Doctor Sleep
ilaose
3

Très mauvais, quelle importance ?

Vous vous souvenez de cette scène du Dîner de Cons et, plus précisément, de ce que Pierre Brochant pense du Petit cheval de manège ? "Très mauvais, quelle importance". Eh bien Doctor Sleep, c'est...

le 2 févr. 2020

8 j'aime

4