You fuckin' motherfucker, go watch that fuckin' movie now.

Reservoir Dogs est mon second Tarantino, le premier ayant été Pulp Fiction que j'ai vu pour la première fois en novembre dernier. Et il y a une chose en commun avec les deux films que je retiens : j'ai putain de pas tout compris là. C'est sûrement la narration et tout le truc de "c'est pas dans l'ordre donc tu te démerdes pour mettre dans l'ordre toi-même" ou encore plus sûrement mon cerveau mais bon. Dans les deux cas, ça ne m'a pas empêché d'apprécier les films surtout que pour les deux, j'ai fini par tout comprendre peu de temps après que le film soit terminé (et avec un peu d'aide venant de l'Internet, évidemment).

Si j'ai aimé Reservoir Dogs, ce n'est sûrement pas à cause de son scénario qui n'est pas du tout développé et se résume rapidement : c'est l'histoire d'une bande de personnes avec des surnoms provenant de couleurs qui débattent dans un café sur le sens de chansons de Madonna mais qui sont en fait de dangereux criminels qui vont voler des diamants un peu plus tard dans la journée avant de se faire attaquer par la police. Un scénario qui paraît particulièrement chiant dit comme ça. Et il le serait, si Tarantino ne l'avait pas enrobé de tout plein de choses géniales. La narration, même si elle a réussi à me perdre en cours de route, apporte de l'originalité au scénario, permettant de le rendre un peu plus passionnant à suivre. Le traitement du scénario lui-même est plutôt particulier : le braquage dont il est question durant les 99 minutes du film n'est jamais montré, laissant libre court à votre imagination d'en avoir votre propre vision selon ce que les personnages du film en racontent. Tant qu'on parle d'eux, les personnages sont tous plutôt réussis alors qu'ils sont très peu développés, ayant chacun un caractère plutôt différemment. C'est bien évidemment Mr Blonde, un peu psychopathe sur les bords, qui est mon préféré, amenant une scène splendide avec du découpage d'oreilles sur fond de musique n'ayant aucun rapport. Soit dit en passant, la musique du film est réussie et contribue à l'ambiance du film.

Car l'ambiance de Reservoir Dogs est sûrement un de ses points forts, si ce n'est le plus gros. L'ambiance est telle qu'on se retrouve passionné par des personnes discutant d'un braquage raté dans un ordre non chronologique. L'ambiance est l'un des deux points pour lesquels Reservoir Dogs est indispensable - même si je dis ça après l'avoir vu plus d'une vingtaine d'années après sa sortie - tant elle est réussie, valant le coup à elle toute seule. Le second point étant bien évidemment les répliques, toutes plus cultes et géniales que les autres. Ça se ponctue de fuck, de fuckin', de motherfuckin' et de violence pour bien accentuer le tout. Ça se tire dessus, ça se frappe, ça s'entre-tue ça s'insulte et c'est putain de bon. Il y a d'ailleurs une des répliques de ce film qui est en train de rentrer dans mon top de répliques de films tant je la trouve géniale. Et elle l'est tellement que je vais même finir cette critique avec.

« Ain't that a sad sight, Daddy, the man walks in the prison a white man, walks out talkin' like a fuckin' nigger. You know what, I think it's all that black semen been pumped up your ass so far, now it's backed into your fuckin brain, and it's coming out your mouth! »
Ripper-

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