On peut dire sans se tromper que Quentin Tarantino est un des réalisateurs les plus influents de ces trente dernières années. Ce premier film a donné un grand pied dans l'industrie du cinéma américain à l'époque avec ce mélange habile entre le polar, le récit déstructuré et la violence récréative empreinte de références subtils à l'histoire du septième art. Ce qui frappait les esprits avec Reservoir Dogs c'était la richesse du récit et la virtuosité de la mise en scène malgré un budget extrêmement restreint. Reservoir Dogs était donc un ballet fascinant entre différents protagonistes rivalisant de sadisme et de crapulerie, soutenu par une bande son déjà savamment choisie et des acteurs habilement sélectionnés (Mention spéciale à Tim Roth et à Harvey Keitel), on assistait à la naissance d'un futur grand nom du cinéma mais surtout au début d'une nouvelle grammaire sur grand écran associant une maestria tonitruante de la mise en scène et des hommages appuyés à l'histoire du septième art. Tout simplement brillant.