Le premier Tarantino. Un braquage qui tourne plus mal que prévu. Car il y avait une balance dans l'équipe, ce qui agace, forcément, et complique la situation.
Qui est le traître ? Qui est la taupe, le p... de sous-marin ? Le gangster à l'article de la mort ? Le dur au grand cœur ? Le « professionnel » un peu chieur ? Le névrosé en liberté conditionnelle. Le fils à papa ? Le boss ?
Pour incarner tous ces truands, on a une brochette d'acteurs au poil, que ce soit Tim Roth, Michael Madsen, Harvey Keitel, Lawrence Tierney ou Steve Buscemi.
Le film est une sorte de huis-clos très bien construit, avec pas mal de flash-back, où la tension reste bien présente et où on est tenu en haleine jusqu'au bout, bien que l'on connaisse l'identité du policier une demi-heure avant la fin du film.
Certains trouveront certainement que c'est trop violent, qu'il y a des longueurs et trop de bavardages, mais il faut voir tout ça au second degré, sinon on n'a pas compris grand-chose.
Au final, ce n'est pas un film de braquage comme on pourrait le penser, puisqu'on n'en verra rien, et c'est du pur Tarantino qu'on retrouvera par la suite, avec une vraie bande-son, des dialogues inutiles mais truculents, de la violence plus ou moins gratuite. Un style, la classe, la vraie classe.