C'est difficile d'adapter 2 jeux en un seul film. Une adaptation moyenne mais dans l'esprit des jeux

Ma vidéo critique sur Resident Evil: Bienvenue à Raccoon City


Resident Evil est une saga de jeux-vidéos très appréciés dans la majorité (à l’exception de certains jeux). Nous avions déjà eu plusieurs adaptation de l’univers de Resident Evil de la part de Paul W.S Anderson, et ces long-métrages n’étaient pas de très bonne qualité (même si je respecte ceux qui aiment ces films). Aujourd’hui, ils tentent une nouvelle adaptation des deux premiers jeux (et un petit peu de Resident Evil 3) dans un nouveau long-métrage d’1h47 réalisé par Johannes Roberts (qui a fait le film The Door que j’ai détesté), est-ce une réussite ? Pas vraiment. Même si on sent que ce long-métrage est plus dans l’esprit Resident Evil par rapport à ses prédécesseurs en live, cela ne veut pas dire que cette adaptation est une réussite pour autant, et ce malgré quelques bonnes idées.
Comme d’habitude, nous allons essayer de ne pas comparer cette adaptation aux jeux-vidéos et de se concentrer sur le film en lui-même (sauf pour certains personnages parce qu’il y a des choses à redire).



Positif




  • Claire Redfield (Kaya Scodelario) est une orpheline qui est revenue à Raccoon City, malgré ses mauvais souvenirs, afin de retrouver son frère et d’enquêter sur des faits étranges qui se passent à Raccoon City. C’est un bon personnage principal qu’on a envie de suivre dans son enquête et dont son retour dans cette ville est compréhensible (c’est le seul membre de sa famille qu’il lui reste et elle veut le protéger).
    Chris Redfield (Robbie Amell) est un homme qui vit seul depuis des années et qui en veut à sa sœur d’être partie de Raccoon City sans lui. Il est normal qu’il lui en veuille, ça fait des années qu’il n’a aucune nouvelle et elle débarque comme ça comme si de rien était ? On ferait probablement pareil si on était lui. Après, c’est un personnage assez têtu mais un soldat entraîné qui fait de son mieux pour protéger ses compagnons.
    Albert Wesker (Tom Hopper) fait partie de l’équipe d’élite du commissariat de Raccoon City, il veille sur son équipe malgré que son plus grand rêve soit de pouvoir partir loin de cette ville, ce qui peut se comprendre. Quand on voit la ville, ce n’est pas étonnant qu’il ait envie de partir. Ici, il est un peu plus humanisé mais c’est une humanisation qui le rend plus compréhensible aux yeux du spectateur, ce qui passe assez bien dans ce long-métrage.


  • William (Neal McDonough) est un scientifique de Raccoon City qui s’occupait des enfants et qui a longtemps travaillé sur ses recherches au point de vouloir les protéger à tout prix. On sent venir de très loin que c’est le méchant de ce long-métrage mais, en dehors de ça, on peut comprendre qu’il veuille défendre le travail de toute sa vie et qu’il veuille éviter que n’importe qui s’en empare. Bref, c’est un personnage intriguant par rapport à ses travaux mais dont on comprend les actions. Ce n’est pas un grand méchant mais ça passe pour ce long-métrage.


  • Après plusieurs années, Claire Redfield décide de revenir dans la pauvre ville de Raccoon City afin de venir voir son frère. Cependant, des choses étranges semblent se dérouler dans les rues de Raccoon City, Claire est alors plus que jamais déterminée à retrouver son frère, en train d’explorer un manoir éloigné de la ville, et à sortir de Raccoon City avec l’aide de nouveaux compagnons. C’est une histoire intéressante à suivre pour savoir si elle va réussir et de quelle manière elle va s’y prendre pour retrouver son frère.


  • Quand on voit tous les éléments de ce long-métrage, on a envie d’en voir encore plus, savoir qui est réellement Umbrella et qui est derrière cette société par exemple, ou pourquoi ce genre de virus a été créé. Enfin, ce n’est que le début de l’univers et il serait étonnant qu’une suite arrive mais on ne peut nier qu’on a envie d’en savoir plus sur la suite (surtout vu le manque d’explications).


  • Le long-métrage démarre dans un orphelinat avec Claire qui voit une personne assez étrange dans le manoir et qui le suit afin de comprendre qui est cette personne. C’est une bonne introduction qui nous donne envie d’en savoir plus sur ce qui se passe dans cet orphelinat et qui nous permet de comprendre pourquoi Claire veut partir de l’orphelinat.


  • Il y a plusieurs éléments de symbolisme qui fonctionnent assez bien comme ce que représente Wesker pour Jill (par rapport à ce qu’il fait), cette peur de la ville de Wesker, Chris pour Claire ou encore l’orphelinat pour Claire (traumatismes et cauchemars). En tout cas, il y a plusieurs éléments de symbolisme assez intéressants dans ce long-métrage.


  • Honnêtement, on a un réel travail de mise en scène, ce n’est pas parfait mais on sent que la mise en scène a été soignée sur la majorité des plans, y compris dans les moments d’action et dans les moments d’horreur. Après, le réalisateur a moins soigné sa mise en scène vers la fin mais ça reste d’assez bonne qualité dans l’ensemble.


  • L’horreur n’est pas trop mal géré dans ce long-métrage. Que ce soit par la mise en scène ou le jeu de certains acteurs, on arrive à ressentir de l’horreur dans la majorité des séquences (même si ça ne marche tout le temps). Au moins, certaines séquences arrivent réellement à faire peur sur le coup, surtout avec un écran géant.


  • Il y a plusieurs références sympathiques aux jeux-vidéos de Resident Evil. Alors certes, il n’y a pas certaines références qu’on aurait aimé voir (comme la machine à écrire pour sauvegarder notre partie) mais on a quand même d’assez belles références dans ce long-métrage, surtout avec certains lieux bien retranscrits.


  • Certains moments inattendus fonctionnent assez bien dans ce long-métrage. On arrive à être surpris par certains moments assez inattendus, comme la manière dont l’épidémie démarre à Raccoon City par exemple. C’est un détail mais ça fait plaisir d’être un peu surpris par ce long-métrage.


  • La majorité des musiques de ce long-métrage sont plutôt pas mal. En effet, en dehors d’une musique d’action (qui est aussi celle du générique de fin) qui est désagréable à écouter, la majorité des musiques sont d’assez bonne qualité et collent assez bien avec ce qui se passe à l’image.


  • Les costumes sont plutôt pas mal. Ils sont assez simples tout en ayant certaines tenues qui tentent de ressembler à celles des jeux (comme celle de Claire). Alors oui, ça fait un petit peu cosplay mais ce sont des costumes qui passent quand même à l’écran.


  • Étrangement, la tension est assez efficace dans ce long-métrage. En effet, quel que soit le personnage concerné, même secondaire, on arrive à avoir peur pour lui en fonction des créatures que nos personnages croisent.


  • Les décors sont assez soignés dans l’ensemble. En effet, qu’on soit dans les rues de Raccoon City, le commissariat ou la manoir, on sent que les décors ont été très soignés dans l’ensemble, c’est vraiment plaisant à voir.


  • Le maquillage des zombies est assez bien travaillé. C’est un détail mais ça fait plaisir de voir que les zombies ont un maquillage aussi soignés, même si certains d’entre eux ont du sang autour de la bouche.


  • La photographie de ce long-métrage n’est plutôt pas mal. En effet, c’est une photographie qui colle assez bien à la situation et qui correspond bien au style des jeux Resident Evil.




Négatif




  • Revenons sur deux personnages sur lesquels il y a des choses à redire, Leon S. Kennedy et Jill Valentine, ils n’ont clairement pas respectés les personnages là. Commençons par Leon S. Kennedy (Avan Jogia) qui n’est plus un nouveau policier qui tente de comprendre ce qui se passe à Raccoon City avec de l’espoir et du courage malgré ces zombies envahissant les rues, mais un jeune bleu non respecté par son chef et qui a peur de tirer. Déjà qu’il est joué par un acteur qui donne l’impression de voir Carlos de Resident Evil 3 en beaucoup moins classe, c’est honteux de voir ce que vous avez fait de Leon dans ce long-métrage. Ensuite, Jill Valentine (Hannah John-Kamen) qui s’inquiète beaucoup pour ses coéquipiers mais qui semble être un petit peu dominante avec ses coéquipiers (tout en s’inquiétant beaucoup moins pour eux). Malgré qu’elle soit un peu plus respecté que Leon, on a pas l’impression de voir la vraie Jill Valentine ici, surtout qu’elle n’apporte pas grand-chose à l’histoire. Peut-être qu’elle aurait mieux marché si elle ne prenait pas Wesker de haut et qu’elle s’était rendu plus utile pour le combat final. En tout cas, on peut dire que ces deux personnages là n’ont pas été respectés dans cette adaptation (alors que ce sont deux personnages adorés des fans en plus).


  • Lisa Trevor (Marina Mazepa) est une orpheline mutante qui semble vivre dans l’orphelinat de Raccoon City mais que personne ne peut voir. C’est bien de mettre un personnage comme ça mais qu’est ce que ça a apporté de la mettre ? Rien du tout. Le pire, c’est qu’elle n’est même pas développée, on comprend juste ce qu’elle a subi mais on ne sait toujours pas qui elle est exactement dans ce long-métrage. Peut-être qu’il valait mieux ne pas la mettre ou développer un peu plus le personnage pour ceux qui n’ont pas joué aux jeux Resident Evil, non ? De toute façon, ce long-métrage manque de beaucoup d’explications sur beaucoup de points.


  • Imaginez que vous avez une énorme créature en tant que boss final. Maintenant imaginez que le conflit se règle en moins d’une minute (oui, c’est sérieux). Et même avec plusieurs phases, ils ont trouvé le moyen de nous offrir un affrontement beaucoup trop court contre le boss final. Certes, ce n’est pas un jeu-vidéo, c’est un long-métrage, mais ça n’empêche que l’affrontement aurait pu durer bien plus longtemps que moins d’une minute (PARTIE SPOIL pour plus de détails).


  • La seule relation qui avait un début de développement mais qui n’est pas développée, c’est la relation frère et sœur compliquée entre Chris et Claire. Ça aurait été très intéressant de voir Chris la pardonner petit à petit et le voir montrer qu’elle lui manque de plus en plus en sachant qu’il va mourir. Mais non, on a juste leur embrouille au début et ça s’arrange d’un claquement de doigt à la fin. Franchement, cette relation méritait un meilleur développement.


  • Il y a une scène sur laquelle il faut revenir, le retour du zombie dans le commissariat. Comment on peut voir un zombie enflammé rentrer de cette façon dans le commissariat ? A ce niveau là, on aurait presque l’impression de voir un humain avec une conscience alors que c’est censé être un zombie. La prochaine fois, il vaudrait mieux que l’acteur marche réellement comme un zombie pour que la scène marche mieux.


  • On ne va pas dire que les effets spéciaux de ce long-métrage sont qualitatifs. En effet, la majorité des créatures de ce long-métrage ne sont pas très bien faits et ça se voit. Le seul point positif des effets spéciaux, c’est que le licker reste mieux fait que dans le premier opus de Paul W.S Anderson. Malgré ça, les effets spéciaux de ce long-métrage sont discutables, on aurait pu avoir de meilleurs effets spéciaux.


  • Le jeu d’acteur n’est pas très efficace de la part de tous les acteurs. Certains s’en sortent assez bien comme Kaya Scodelario et Robbie Amell ; mais d’autres comme Avan Jogia et l’informateur de Claire (dont j’ai oublié le nom). Bref, on peut dire que le jeu d’acteur est un peu mitigeant malgré que certains s’en sortent assez bien.


  • Certains moments sont accompagnés de quelques petites blagues dispensables dont on aurait pu bien se passer, comme quand Jill sauve Wesker d’une créature sur l’hélicoptère par exemple. Après, c’est un détail mais l’humour de ce long-métrage n’est vraiment pas plaisant, heureusement qu’il y a très peu de blagues.


  • Si vous regardez bien ce long-métrage, vous remarquerez qu’aucun personnage n’a de réelle évolution en dehors de Leon (qui devient juste plus courageux). Franchement, c’est triste qu’on ait pas eu de réelle évolution de personnage à suivre dans ce long-métrage, alors qu’il y avait de quoi en faire en plus.


  • Soyons clairs, si vous ne connaissez pas un minimum les premiers jeux Resident Evil alors vous serez un peu perdus. Sincèrement, seuls ceux et celles qui ont déjà une certains connaissance de l’univers grâce aux premiers jeux arriveront à comprendre tout ce qui se passe sans difficulté.


  • Question émotion, il n’y a pas grand-chose à ressentir. Malgré qu’on apprécie certains personnages, il est dur de ressentir de la peine pour certains d’entre eux dans certaines scènes. Après, ce n’est pas trop grave mais ça aurait été intéressant de jouer un peu sur les émotion.


  • Qu’est ce que c’est que cette fin ? On a une fin ultra-classique qui n’arrive pas à nous satisfaire. Ici, cette fin n’arrive pas à nous satisfaire comme il se doit, elle provoque même un manque (PARTIE SPOIL pour plus de détails).


  • A quoi a servi ce fameux coéquipier qui a accompagné Chris, Jill et Albert dans le manoir ? De tous le groupe, c’est lui qui est le plus inutile. Franchement, vous auriez dû vous contentez du trio de base, ça aurait mieux marché.


  • La majorité des musiques ne sont pas mal mais cette musique d’action est une horreur pour les oreilles. De toutes les musiques du long-métrage, c’est celle-ci qui vous donnera mal aux oreilles et à la tête.



!!! PARTIE SPOIL !!!


Donc, quand William le scientifique arrive à s’injecter un virus en lui, il devient une créature étrange dont le corps se modifie de plus en plus pour devenir de plus en plus fort et de plus en plus monstrueux. Le premier affrontement se passe contre Chris, qu’il attrape et nargue quelques secondes avant que Claire ne le sauve et que Chris ne finisse par l’achever, tout ça en moins d’une minute. Mais un espoir renaît avec la transformation de son corps qui continue et donc, qu’il va revenir pour essayer de tuer nos héros. Il détruit le toit du wagon, s’empare de Claire et tente de les tuer après qu’elle ait été libérée. Et puis, quelques secondes après, Leon arrive avec un bazooka et le tue définitivement. Alors, même si j’apprécie le petit clin d’œil que Leon utilise la même arme que celle contre le boss final du premier jeu, ça reste un affrontement beaucoup trop court. Il ne fallait pas forcément une chorégraphie de ninja mais ils auraient pu essayer de faire durer le combat un peu plus longtemps (surtout qu’ils étaient à 4 contre 1). Enfin, avec ce résumé, vous comprendrez peut-être pourquoi ce combat final est assez honteux.


A la fin, on voit Chris, Claire, Jill, Leon et une enfant sortir de la fumée pour montrer qu’ils sont survécu à l’éradication de Raccoon City. Alors, une séquence comme ça marche mais une meilleure fin aurait été de savoir ce qu’ils vont faire maintenant qu’ils ont survécu. Même une fin avec une réunion des quatre personnages et Chris qui leur dit « on va aller rendre une visite au fondateur d’Umbrella », j’aurais accepté. Mais non, à la place on a une fin qui fait un peu trop cliché qui nous laisse sur notre fin, c’est dommage.


Si Claire s’est enfuie de Raccoon City, c’est parce qu’il s’apprêtait à faire des expériences sur elle. En sachant ça, on comprend pourquoi elle est partie et on comprend aussi que Lisa Trevor a subi ce genre d’expériences (probablement une des premières à les avoir subit). Après, pourquoi voulaient-ils que Claire subisse ces expériences ? Est-ce que Chris les a subi aussi ? Beaucoup de questions qui resteront probablement sans réponse, malheureusement.


Apparemment, les animaux aussi peuvent être affectés par le virus et devenir des zombies. Alors oui, ceux qui ont joué aux jeux le savaient déjà mais c’est une chose assez surprenante pour ceux qui ne connaissent pas l’univers de Resident Evil à la base. Après, les chiens contaminés sont présents dès le premier jeu, il était donc normal qu’on voit des chiens contaminés vu que ce long-métrage est une adaptation du premier et du deuxième opus.


Apparemment, Albert Wesker a trahi ses frères d’armes pour de l’argent et pour pouvoir s’enfuir de Raccoon City. Tout ce qu’il doit faire pour ça, c’est prendre les virus que possède le scientifique. Encore une fois, on peut comprendre qu’il agisse ainsi vu que son objectif est de partir.


Au final, il est vrai que cette adaptation de Resident Evil n’est pas une adaptation qui vaut la peine d’être vue au cinéma. Même en ne s’attendant à rien, il y a de quoi être assez déçu par cette nouvelle adaptation de Resident Evil, surtout pour les fans de Leon S. Kennedy. Malgré une mise en scène assez travaillée, de beaux décors bien retranscrits, une photographie travaillée et une horreur bien travaillé. Après, il est vrai que Leon S. Kennedy et Jill Valentine n’ont pas été très respectés ici, que ça manque d’explications, qu’il n’y a pas d’évolution et que le jeu d’acteur est mitigé. Donc, bilan assez mitigé de cette nouvelle adaptation de Resident Evil mais qui semble être un peu plus dans l’esprit du jeu que la version de Paul W.S. Anderson. Pour ma part, j’ai trouvé ce long-métrage assez moyen et j’aurais du mal à le recommander aux fans la licence. La seule chose dont je suis sûr, c’est que ce long-métrage m’a donné envie de rejouer aux deux premiers jeux Resident Evil (rétros et remakes). Concernant ce film, un seul visionnage suffira et il est peu probable que je le revois à nouveau à l’avenir.

FloYuki
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le 26 nov. 2021

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