Le chapitre final ? C'est dommage de se quitter sur une telle note, car on aurait aimer un feu d'artifice à la hauteur de Retribution, qui ne servait à rien mais transcendait le tout à des cimes naveteuses de haute volée. Ce nouvel opus sera moins généreux en conneries visuelles et en incohérences diverses, mais il contient quand même d'énormes coquilles, pour le bonheur de ses fans.
Dans le positif, on retiendra une intro de haute volée suivant la chute de la maison blanche, avec un Washington post apo sympathique mais ne durant que 5-10 minutes. On commence alors à enchaîner les conneries avec la reine rouge qui revient en étant gentille, tout en nous invitant à revenir dans le Hive de Racoon city pour régler le problème de l'infection. En toute confiance, nous fonçons donc à toute allure à ce rendez vous lorsque l'on croise les fameux convois blindés piqués à Land of the dead, qui nous offrent leur pesant d'action nanarde comme on les aime. Vous verrez, c'est plaisant. On s'amusera aussi de la confrontation dans les ruines de Racoon city (mais là, c'est plutôt divertissant, surtout avec des méchants qui ricanent dès qu'ils tuent de nouveaux survivants), mais on atteindra la vitesse de croisière au cours de la dernière demi heure. Avec un concept totalement absurde d'intelligence humaine boostée, on aura droit à une parodie de Prémonition dans ce que le concept a de plus con, avec une telle insistance qu'on croirait voir une pub pour Whiskey. Et ce concept sera tenu jusqu'à la fin ^^. Dans le fond du film, c'est surtout la politique d'Umbrella corporation qui suscitera le fou rire, puisque, constatant l'appauvrissement des ressources et l'inéluctabilité de la troisième guerre mondiale, ils décident de créer l'apocalypse eux même. Pourquoi ? Ben, pour y survivre, puisque c'est eux qui la contrôle. Brillant. Encore un peu et ils parieront en bourse sur l'apocalyspe pour gagner du pognon.
Le script se lance dans un brainstorming violent avec Une Alice originale qui a vieilli, les clones d'Alice (notre héroïne) et de la reine rouge qui est une réplique numérique d'Alice enfant. Aaaah, j'ai mal, vite une dose de combat surmontés ! Ah, ça va mieux, j'aime quand Paul W. S. Anderson filme des combats mous puis les accélère, car cela devient alors tellement rapide qu'on ne voit plus rien et que les montages à la hache ne participent même plus à la cohérence des scènes. Bref, on s'amuse quand même un peu, et si c'est moins mauvais que Retribution, c'est aussi moins drôle. Allez, sans rancune Paulo, on est maintenant curieux de voir ce que tu feras durant les prochaines années...