Pour ceux qui ont lu ma critique rétrospective des cinq premiers films, vous savez que la sage Resident Evil est un petit plaisir coupable. Je reconnais les lacunes scénaristiques et les défauts qu'il contient. Le dernier en date, Retribution m'a laissé plus que perplexe et c'est en étant partager entre excitation et appréhension que j'ai été découvrir l'ultime épisode offrant ainsi à la saga, la conclusion qu'il lui fallait.
Suite aux évènements survenus à Washington, Alice doit se rendre là où tout à commencer, là où Umbrella rassemble ses forces démoniaques pour une ultime bataille: Raccoon City. Moins anecdotique que Retribution, ce dernier chapitre ramène la franchise dans l'obscurité et l'angoisse que pouvait susciter le premier volet. Enchainant les scènes d'action à un rythme effréné et les séquences en espace confiné, Paul WS Anderson sait où il va en apportant toutes les réponses que nous attendions, parfois même à certaines questions qu'on ne s'étaient pas posées. La mythologie de la saga est à nouveau au premier rang ce qui donne un visionnage beaucoup plus fluide et structuré. Une chose qui manquait cruellement au dernier épisode qui avec du recul, ne sert pas à grand chose.
La combinaison retrouvé entre l'action, l'intrigue qui apporte des réponses avec quelques twists et des moments d'horreurs rend ce Chapitre final plus intéressant qu'il n'y parait. N'attendez pas non plus une résolution hallucinante, ça reste Resident Evil. Il s'agit d'un épilogue satisfaisant (avec le retour très apprécia de Claire Redfield), clôturant le calvaire d'Alice sur une bonne note. Sortez l'artillerie et rechargez car ça déménage. Le montage parfois anarchique se déchaîne entre course poursuite, invasion de zombies et combat avec des monstres. L'équipe ne lésine pas sur les moyens pour faire de ce film, un épisode marquant. Vous allez retrouver des éléments d'Extinction et Afterlife comme les vastes étendues apocalyptiques, le coté nocturne d'Apocalypse ou l'enfermement de Resident Evil. Un véritable condensé de tout ce qui constitue l'ADN de ces films.
Resident Evil: Chapitre final est l'histoire d'Alice, la fin de son histoire comme elle le dira. En six films largement critiqué, il n'y a pas de doutes quant au phénomène que la franchise a été. Synonyme de succès, la saga s'est étendue, perdue, retrouvée ou même transformée pour offrir à son public, du bon divertissement. Toute saga a une fin et pour celle là, c'est une révérence à la hauteur de son ambition.