Arrêtez d'essayer d'adapter Residant Evil en film

C'est malheureux d'avoir à reconnaître que les films Resident Evil avec Milla Jovovich restent les meilleures adaptations cinématographiques de la licence. Ces derniers sont tous débiles, incohérents et traitent leurs personnages avec un rare mépris, mais au moins, ils sont fun, l'action est palpitante et la BO est cool. Ici, le film a autant de saveur qu'un bout de carton.

Le style 3D réaliste est insipide; l'histoire n'a aucune originalité; on ne nous propose même pas un nombre décent de créatures originales; les combats sont mous malgré une tentative d'y incorporer des chorégraphies aussi ridiculement exagérées que dans les jeux. Seul le combat final contre le boss est un peu cool, même s'il reprend également tous les clichés du combat de boss d'un jeu Resident Evil, sans se demander si ça passera en film. Rien que les bazookas et canons à plasma qui traînent un peu partout pour terminer le boss est à se tordre de rire.

Le fan service n'est même pas exploité à son plein potentiel, on nous met simplement en scène la "dream team" des jeux en mettant la moitié en stand-by pendant une bonne partie du film et en rendant leurs interactions aussi palpitantes qu'une file d'attente à la poste.

Le doublage français des personnages reste correct, à part celui de Maria qui est naze.

Honnêtement, je n'ai vraiment pas grand-chose de positif à dire sur ce film. L'antagoniste principal avait du potentiel et manifestait une certaine profondeur psychologique, avant que le film ne pointe lui-même du doigt sa propre stupidité par une remarque d'un personnage : "Tu veux détruire le monde parce que tu culpabilisais d'avoir tué ton pote ? La prochaine fois règle tes problèmes toi-même".

Il y avait un début de réflexion sur la société, sur les choses pour lesquelles on se bat et sur le bien et le mal, mais qui a été très vite enterré.

Le boss de fin reste visuellement stylé, même si je n'ai jamais pigé la logique des mutations dans Resident Evil : homme + requin mutant = monstre géant avec des sabots.

Quoi qu'il en soit, le film n'est pas insupportable à regarder, surtout si on aime les jeux, mais il serait vraiment temps de comprendre que Resident Evil n'est pas une licence adaptable en film. Même si j'adore les jeux, force est de reconnaître que les scénarios sont toujours farfelus et incohérents, avec des personnages et des situations caricaturales. Mais comme il s'agit d'un jeu vidéo, il compense par son atmosphère et son gameplay. Une fois adapté fidèlement en film, ça ne marche pas. Même si beaucoup de gens ne seront pas d'accord avec moi, la meilleure adaptation de Resident Evil en termes de qualité pure reste la série Netflix que tout le monde a détestée, justement parce qu’elle s'éloignait vraiment jeux vidéo.

Alors s'il vous plaît, continuez de nous faire des jeux sympas, sans constamment ramener à la vie les mêmes personnages pour le fan service non plus . Mais arrêtez avec les films.