Cette critique fait partie de la liste "Resident Evil au cinéma"
https://www.senscritique.com/liste/Resident_Evil_au_cinema/1590276
Après la ré-évaluation de R1 et R2, voici venir...R3 (no kiddin'!!).
Le lien avec la saga vidéoludique est de plus en plus ténu:
-on garde Umbrella en fond,
-Carlos Oliveira (qui n'en reviendra pas)
-on rajoute Claire Redfield (seul le nom est conservé, le personnage semble être nouveau)
- et le Tyrant.
Voilà pour ce sujet là.
Cette fois, le récit s'intéresse à la post-Apocalypse, puisque le T-Virus s'est répandu dans le monde entier.
Exit Raccoon City (pulvérisée par un missile à la fin du film précédent), nous nous retrouvons en plein Wasteland.
Les rares survivants s'organisent pour tenter de rejoindre la Terre Promise, soit un "oasis" où la contamination n'a (peut-être) pas eu lieue.
Claire Redfield mène donc l'un de ces groupes -où l'on retrouve Oliveira et L.J- entassés dans une poignée de véhicule et restant toujours en mouvement.
Leurs buts immédiat est la survie: d'où l'exploration de tout endroit pour y trouver des vivres et du carburant.
Quant à Alice, elle a fuit du complexe Umbrella de Detroit et est parvenue à échapper à la surveillance -via satellite- du Dr Moreau...non, du Dr Isaac.
Alice et le groupe de Redfield sont réunis quelque part au milieu du film, où ladite Alice fera montre d'un pouvoir psychique visuellement impressionnant (la destruction des corbeaux zombifiés).
Le convoi continue donc sa route vers Las Vegas, tandis que le Dr Isaac -outrepassant les directives du Président d'Umbrella Albert Wesker- mettra tout en œuvre pour retrouver la Alice "originelle" (puisqu'il crée 87 clones de celle-ci, mais de moindre qualité) afin de se servir de son sang pour "domestiquer" les zombies.
A ce propos, l'une des scènes est un hommage au Bub de "Day of the Dead" (le 3eme chapitre de Romero sur les morts-vivants) car l'on y voit un zombie qui -après injection de l'antidote au T-Virus- recouvre une partie de sa recognition (il se rappelle à quoi sert un tel portable, un appareil photo...), même si ça ne dure qu'un court instant.
L'autre hommage -très appuyé- concerne Road Warriors aka Mad Max 2, via un monde désertique et les véhicules reconditionnés (en particulier le bus scolaire et le camion citerne customisé pour la défense).
Exit Alexander Witt (qui ne réalisera plus, se contentant de travailler dans les secondes équipes), voilà Russell Mulcahy.
Sa réalisation aboutie, amène un certain cachet visuel à ce troisième épisode de Resident Evil.
Ainsi, quelques plans sur le désert seront d'une beauté incontestable et son sens du découpage permettra au film d'être plutôt agréable à voir.
Sorte de western post-apo, mâtiné de zombies, ce R3 offre donc des images qui flattent la rétine, réminiscence de son Razorback.
Concernant le scénario de l'inamovible Paul W.S.Anderson, il y a toujours une certaine cohérence, spécialement concernant le personnage d'Alice, qui se complexifie de plus en plus.
Les gimmicks désastreux inauguré dans R1 et poussés au paroxysme dans R2 (soit les plans foireux sur les dons martiaux et "Matrixiens" de la belle) ont heureusement été mis en sourdine.
Tout ça pour dire que ce R3 est un divertissement agréable et sans réels temps morts.
Pas un must absolu, car quelques scories traine ici et là (le personnage de Wesker au look improbable, l'inexplicable disparition de Jill Valentine et de la jeune Angela Hashford et surtout le design du Tyrant -plus proche du Toxic Avenger que de l’humanoïde biomécanique des jeux-), mais débarrassé des contraintes "Resident Evil, les jeux", le fil narratif tient bien la route et donne envie de (re)voir l'épisode suivant...