Saga effervescente.
On ne pourra pas dire que Paul Anderson n'est pas quelqu'un de généreux et qu'il ne s'amuse pas derrière sa caméra. Le bonhomme aime filmer sa femme (Milla Jovovich quand même) sous toutes les...
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le 21 oct. 2013
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Je vais aller droit au but.
Le monde se divise ainsi : la plèbe qui n'apprécie pas ce film, les esclaves ces "cinéphiles" qui apprécie au "second degré" (j'ai dis "à la niche" le Goya !) et les patriciens qui kiffe à mort dés le premier visionnage sans aucune trace de second degré.
J'en ai rien à branler de ce que pense un esclave ou un plébéien de mes goûts, mon sang fait que je suis supérieure par nature.
Avant de vous dire mon avis sur ce film, je tiens juste à avertir de la nature de mon enseignement, c'est comme la parole de Jésus de Nazarzeth « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus ».
hum hum !
Bon, à l'évidence pour apprécier sérieusement ce film il faut avoir un parcours important dans le rapport dans la "cinéphilie" (je déteste ce mot), par extension la cinéphagie et avoir un certain rapport à l'image ni plus ni moins.
Disons que je suis passé par de nombreuses étapes (nécéssaire ou non je ne le sais point) mais disons que je suis passé par le cinéma expérimental de Brakhage (cinéma non narratif), le cinéma de Guy Debord(insurrection formel à l'intérieur du cinéma mettant au grand jour l'incapacité de donner un discours au travers des images tout en présentant le caractère aliénant des images), le cinéma de Peter Watkins (introduction à Brecht et au caractère politique du cinéma) le cinéma de Straub et Huillet(ces derniers ont un rapport très spéciale aux images et soutiennent des thèses comme quoi le cinéma ne peut pas être porteur de message et ils ont raisons), j'ai connu la cynique phase d'appréciation des "nanars" (si le mot n'existe qu'en France c'est pas qu'on est plus intelligent que le reste du monde pour avoir inventé un tel mot pour dire "mauvais film qui fini par être bon dans le fait d'être mauvais", faut vraiment avoir aucune race pour utiliser ce genre de rhétorique... y a pas de quoi être fier, bien au contraire) une phase Poggi et Vinel (deux auteurs qui mélange des réf' qui mélange les jeux vidéos, le cinéma contemplatif de Apichatpong Weerasethakul et la culture internet, il cite Pornhub dans une interview) une phase Wang Bing (cinéma documentaire dépassant souvent les 3 heures dépourvu de commentaire), un passage par Lav Diaz qui m'a conduit à regarder de la Slow TV où basiquement c'était juste une caméra à l'avant d'un train qui diffuse des trajets pendant 7 voir 9 heures (je regardais pas forcément tout en entier mais il m'est arrivé de me poser ainsi pendant 5 heures bière à la main). Je dois avouer ne pas être une cinéphage, je peux passer plusieurs mois sans regarder un seul film, même si il m'arrive parfois d'en regarder trois dans une journée. Cependant quand je regarde un film c'est toujours du sérieux, il y a un certain plaisir tout le temps, mais là où j'ai du mal avec le terme cinéphile et que je le trouve problématique, c'est que peu de gens s'amuse à revenir sur les fondamentaux en faisant de la tautologie. Qu'un "cinéphile" disent qu'un film est mauvais à cause de la mise en scène, de la musique ou pire de l'histoire je trouve que y a erreur ... si on réfléchis à ce qu'est par nature le cinéma et bien ... c'est des images qui bouge et c'est en ce sens là que pour beaucoup de puriste le cinéma parlant est une trahison du cinéma lui même. Là où moi on pourrait me considéré comme une cinéphile pure et dur c'est ... ni plus ni moins que par que c'est cette idée "d'image qui bougent" qui me plait, je ne viens pour ainsi dire jamais pour l'histoire ou autre, ça ne m'intéresse pas et les gens qui ont véritablement ce rapport aux images et qui ne se contentent pas de simplement l'affirmer pour frimer et bien ... ils sont très rares.
Bref ! Et donc, pourquoi j'aime autant ce film au point de dire que c'est un de mes films préfères ? genre il est en deuxième place dans mon top et j'ai hésité à le mettre tout en haut carrément...
Vous le savez peut être si vous me connaissez déjà mais j'aime beaucoup les jeux vidéo, pour ainsi dire c'est ma passion bien avant le cinéma, j'en ai toujours bricoler et bien avant de me lancer dans le montage ou de filmer des trucs random avec ma caméra ... le film en question est une adaptation de jeux vidéo, c'est vrai mais celui là en particulier dans toute la saga filmique Resident Evil c'est littéralement LA meilleure adaptation de jeu vidéo au monde. Déjà disons que si vous jouez sérieusement aux jeux vidéo vous foutez un peu de l'histoire ou des graphismes, ma meilleure amie a tendance à dire même que au première heures d'un jeu t'es regardant sur le graphisme ou l'histoire mais passé la vingtaine voir la centaine d'heure tu t'en fous à fond de l'histoire ou des graphismes, ça c'est la partie exotérique et quand t'es à fond le gameplay, là ça devient ésotérique pour ainsi dire. Si on veut un définition tautologique du jeu c'est genre tu appuie sur un interface homme-machine et ça produit quelque chose sur l'écran, c'est tout, c'est ce que j'aime, ainsi est né est pong ou spacewar... maintenant ! revenons au film, des images qui bouge et on s'en fous de l'histoire ? :D exactement, Paul en a rien branler, dans le jeu les personnages ils sont pas comme ils sont dans le film en terme de psychologie, ils ressemblent, c'est tout, il fait attention à l'image, il a choisis que ça se passe sous la banquise dans des laboratoires chelous pour justifier des incohérences ou disons... le fait de passer d'un coup d'une banlieue américaine en plein jour à Moscou en pleine nuit, pareil ... rien à prouver, il fait ce qu'il veut, puis ils changent de régistre en permanence : à un moment il met de zombie, des ref' à l'URSS, plus tard y a des sous-marins, puis des combats 1v1 comme dans un Soul Calibure... outre la simple "mise en scène" ils s'éclatent comme un gosse qui étale des couleurs sur du papier au début du film à faire des changements couleurs sans aucune justification, juste ... c'est joli :D. Naturellement j'ai regardé absolument tout regardé de ce Paul W S Andersson, dans l'âme c'est un enfant (J'ai Carl Jung dans le sang désolée), il fait des choses juste car il adore le processus, il a fait de la 3D car c'était cool, il a fait des maquettes car il aimait faire ça avec son équipe, il adapte des jeux car ils adorent les jeux, en un sens c'est tout aussi artisanale que le cinéma de Straub et Huillet, puis il est giga passionné par ce qu'il fait, y a une absence total de cynisme derrière contrairement à toute l'industrie hollywoodienne quasiment. Dans ce qu'il fait il est sincère et vrai en permanence donc j'adhère à 100% sans aucune trace d'ironie, les quelques "imperfection" comme l'usage de musique aléatoire ou forcé donc encore plus de charme au bordel.
Y a mille fois plus de chose à dire sur Paul W S Anderson en vrai, je n'exprime pas tout ce qui fait sa pate d'auteur mais je vais le faire dans une autre critique.
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Créée
le 20 oct. 2024
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