Cela fait quelques temps que l'inspiration me manque en terme de critique, si l'oeuvre ne m'a pas spécialement marqué ou que je n'avais pas prévu à l'avance de tenir un petit avis, je passe outre, mais là en sortant de la salle j'ai ressenti comme une obligation d'écrire un bout de papier (numérique certes) là dessus. Tellement étrange, tellement spécial, je le devais.
Depuis bien des années en France comme ailleurs mais pas mal en France on nous sert des films "OVNI", les délires de cinéastes, que ce soit génial ou beaucoup trop abstrait, c'est bien vivant. Il n'est donc pas toujours bon de rabaisser le cinéma de chez nous à de la franchouillardises ou autre comédies populaires.
Pour ce qui est de Rester vertical je n'avais clairement aucun avis, j'en avais entendu causer grâce au festival de Cannes forcément, je ne pense pas que sans ça le film aurait été rien qu'un minimum connu. C'est donc toujours intéressant de découvrir un film qui a été présenté dans ce prestigieux festival, mais à part ça je n'ai pas grand souvenir de la bande annonce, c'est donc principalement l'affiche fort belle qui m'aura marqué.
Je savais dès le départ que le film partirait dans une sorte de délire étrange, et dès la première scène le ton est donné, ce dialogue perché et surréaliste de quelques simples phrases. Cela ne cesse d'augmenter au fil des minutes, la lenteur me gênant rarement si le fond arrive à me captiver un minimum, j'ai été emporté par cette expérience. Car c'est clairement une expérience, personnellement j'ai vécu ça comme une sorte de conte, on sent bien que beaucoup de choses ne sont que métaphores, que les choses sont changées afin de paraître à coté de la plaque, limite burlesque, voire subliminal.
Sans avoir tout compris au délire et ne cherchant pas forcément à analyser le machin en détail, j'ai beaucoup aimé vivre ça, certaines scènes sont même drôles, principalement grâce aux dialogues, d'autres grâce au coté absurde de la situation.
C'est donc avec un regard fasciné quelque part que j'ai suivi ce casting minimaliste et très très bon, cette réalisation lente, calme, qui cache quelque chose, les cadres sont toujours intéressants et soignés, puis la fin qui cut au noir m'a fait rire. Dingue de ce genre de fin qui te coupe dans l'élan, je m'attendais évidement à une dernière scène dans cette esprit, je n'ai pas été déçu. La bande son qui réside il me semble uniquement dans des moments live de l'histoire, à la radio ou autre donc, est fort sympathique et ajoute au décalage.
Si je n'ai donc pas fait bosser mes méninges à vitesse forcée, j'ai tout de même décelé une sorte de métaphore sur la paternité et ce qui entoure le sujet, en passant bien sur par d'autres éléments.
En bref, car je pourrais continuer à parler de tout et au final de rien sur cet OFNI, mais à quoi bon, c'est une expérience que j'imagine peu aimeront, de mon coté la fascination de l'objet me poussera sans aucun doute à le revoir à l'occasion.