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Au bord de la route
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Un brin d’émotion dans un amas de poésie
Gus Van Sant réussit un challenge pourtant risqué : raconter une histoire remplie d’émotions sans jamais tomber dans le pathétique. En effet, une question se pose : Pourquoi devrions-nous toujours sombrer dans un drame larmoiement dès que le sujet de la maladie est abordé ?
Restless est un film original par le simple fait que la narration est adoptée du point de vue du vivant. La direction que prend ce film semble être inversée : nous prenons le chemin de la mort pour aboutir à celui de la vie. L’histoire d’Annabel et d’Enoch est un amour intemporel entre deux êtres qui s’opposent. Annabel est un personnage qui respire la vie, d’une gaieté sans précédent. Lui se réconforte dans la mort, là où il n’y a pourtant plus rien.
Nous avons si peu de temps pour dire les choses que nous voulons dire.
Restless est tout comme le chef d’œuvre, Elephant, un film profond, sensible, au sujet dur. C’est avec plaisir que Gus Van Sant nous prouve une fois de plus, qu’à travers un peu de pudeur et de simplicité, la beauté subsiste.
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Créée
le 20 mai 2016
Critique lue 97 fois
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