Un film véritablement esthétique. Une photographie parfaite. Un scénario loin d’être simpliste. Tous les détails sont travaillés : la lumière, les ombres, le décor... La réalisation de ce film est extrêmement soignée. Le symbolisme dans l’image joue aussi un grand rôle, particulièrement avec les thèmes de famille et d’héritage.
Le jeu d’acteur fait la force de ce film. Matthew Goode incarne un oncle « banal » mais dissimulant en réalité une véritable allure de psychopathe. Mia Wasikowska joue un rôle pour le moins opposé à celui d’Alice aux Pays des Merveilles, en incarnant une adolescente presque perturbée. La relation perverse entre ces personnages relève d'un petit jeu de fascination...un des atouts majeurs de ce long-métrage au climat glacial.
Chaque plan visuel semble révéler une signification toute particulière. Ce film nous trouble, nous gêne, nous rend mal à l’aise. Nous sommes les spectateurs d’un théâtre familial plus énervant que déroutant.
Parfois vous avez besoin de faire quelque chose de mauvais pour vous empêcher de faire quelque chose de pire.