Always the bun
L’Angleterre, c’est ma dope : la bouffe, la politesse, la bière, les maisons alignées, l’uniforme à l’école, les jokes fines et potaches à la fois, les saucisses aux oeufs au petit déj, les claviers...
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le 4 avr. 2017
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Les Schlegel et les Wilcox sont deux familles de la bourgeoisie post-victorienne. Mais, alors que les seconds sont figés dans le traditionalisme rigide, comme jaloux de leur statut et de leurs prérogatives, les soeurs Schlegel incarnent, elles, une bourgeoisie éclairée, cultivée et philanthrope, progressiste en un mot.
En s'unissant à Henry Wilcox et en s'installant à Howards End, symbole champêtre du passéisme et de l'isolement bourgeois, Margaret épouse aussi une société dépassée, aux idées étroites. Quelle cohabitation entrainera ce mariage?
Derrière la douceur romantique de la campagne anglaise, James Ivory peint la fin d'une époque et, au-delà, l'esquisse d'une opposition de classes, plus symbolique et spirituelle que réellement manifeste. Aux civilités sociales conventionnelles succède une dégradation des liens entre les personnages, exprimant le fossé qui les sépare.
Sur la base d'incidents apparemment bénins, Ivory poursuit sa démonstration avec minutie et acuité. La beauté de la photographie, les langueurs du récit et la directions d'acteurs précise donnent au film tout son charme, et toute sa personnalité au style du cinéaste.
Créée
le 4 févr. 2025
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