Sans le vouloir et sans le comprendre, Freddie profite d'un dysfonctionnement aérien pour visiter son pays d'origine : La Corée du Sud.

J'ai aimé la contemplation de la culture Coréenne à travers le séjour de Freddie, la lenteur et cette apesanteur qui rime avec la dissonance de ton que la protagoniste peut user ; elle semble dans son élément et à la fois pas du tout.

Elle ne pensait pas renouer avec sa famille biologique, elle ne s'attendait à rien et on lui en demande énormément, trop même. Son père biologique cherche à s'introduire maladroitement dans la vie de Freddie, il l'a harcèle, il souhaite rattraper le temps perdu en voulant l'intégrer au schéma Coréen traditionnel, en vain. Le choc des cultures est ultra brutal, et par dessus le marché, son père la confronte à la culpabilité de l'abandon ; alors qu'elle n'y ai pour rien. Ce dernier ne l'épargne pas en lui éclaboussant sa tristesse, afin (je crois) de faire réagir la protagoniste, histoire qu'elle lui témoigne un minimum d'empathie, mais la rupture est marquée par son mutisme et immobilisme. Son père biologique est avant tout un inconnu, elle ne le connait pas et n'a pas d'affection préconçue le concernant.

Freddie est une jeune femme Parisienne, brute de décoffrage et en total décalage avec toutes les valeurs culturelles Coréennes. Rester discrète, ne pas crier, ne pas pousser, rester sage dans les rangs : Freddie ne connait pas ! La gêne est perceptible dans le regard de certains personnages s'étant liés d'amitié avec la protagoniste lors du séjour. Freddie brise la glace comme personne !

Lorsque Tena (son amie), traduit les dires de Freddie, les traductions français/coréen en disent longs. Les phrases sont tournées autrement avec beaucoup de politesse afin de préserver les interlocuteurs - surtout le père.

La découpe du film m'a semblé à première vu, particulière; mais j'y vois finalement un moyen d'utiliser les ellipses afin d'illustrer le temps que met la mère biologique à (dé)considérer sa fille.

ManonBellah
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le 1 mai 2023

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