Sans Josiane Balasko aux dialogues, le film de Poiré n'aurait probablement pas retenu l'attention et émergé de l'anonymat des petites comédies franchouillardes de l'époque. L'esprit Bronzés qui caractérise ce modeste scénario de comédie confère au récit une agréable et utile causticité dont Pierre Mondy et Victor Lanoux, toujours aussi brillants et amusants dans l'incarnation de la France moyenne, sont les premiers bénéficiaires.
Aussi, le film est avant tout une comédie de personnages dont on retient surtout l'orageuse incompréhension entre un coléreux ex-taulard, ex-mari, et celui qui a pris sa place d'époux et de père, un sympathique et très tranquille chauffeur de la RATP. Les outrances du premier, confronté aux réalités après des années d'absence, et la bonhommie timorée du second offrent aux deux acteurs (inutile de préciser, je pense, qui tient quel rôle...) de sympathiques séquences de comédie, tout en contraste, et relèguent la petite intrigue de
cambriolage
à un rang assez anecdotique.