L'amour et la raison plus forts que le destin

Et c'est reparti pour le 3e volet. Cependant, là où le 2e est une suite assez forcée au début (Robert Zemeckis et Bon Gale n'avait pas prévu une trilogie et le final du 1 était une private joke), le 3e est une suite direct du premier volet comme certaine trilogie (comme le Seigneur des Anneaux, Matrix et la saga Swedoise Millenium). Cependant, pour beaucoup de critiques, ce volet est considéré comme le moins réussis et une suite de trop, même s'il reste toujours aussi appréciable. Alors, moins réussis ? Oui c'est clair. Appréciable ? Oui assurément. Dans ce cas pourquoi est-il moins réussis que les autres alors que ce sont les même personnes qui sont au commande et que c'est une suite directe ? Disons qu'il souffre un peu le syndrome de Matrix, la lourdeur en moins.

Le volet qui a le moins mal vieilli

C'est l'évidence même. Etant donné que c'est le volet le plus récent, il est le plus maîtrisé en terme de réalisation, là où les précédents ont accusé le poids des années. Cela s'explique qu'avec le temps la technique s'est améliorée avec le temps donnant un aspect plus classe au film. L'aspect western est travaillé, même si on est loin d'un Sergio Leonne. Le montage n'est pas trop mal et les décors soignés. Il faut reconnaître qu'ici le choix du lieu et de l'époque vient en grande partie du désir de Michael J.Fox de tourner l'action dans l'époque du Far West. Cela dit, c'est plus l'histoire et le personnage qui importe dans ce volet.

Un volet qui exploite l'aspect iconique des personnages

Nous avons nos 2 héros des précédents volets. Marty (Michael J.Fox) et Doc (Christopher Lloyd) sont comme les autres volets mais le film a pris la direction de développer les personnages. En effet dans le précédent volet, on a souligné le caractère impulsif et enfantin de Marty, mais sans que les conséquences ne soient exploités. Ce film le fait assez bien et assez bien. A l'origine, il devait sauver Brown d'une mort certaine mais l'aventure va lui apprendre à être moins impulsif. Les auteurs n'ont pas vraiment exploité les désordre temporelles que pouvaient entraîner sa rencontre avec sa famille (Il rencontre son ancêtre Seamous Mc Fly aussi interprété par Michael J.Fox) mais sa rencontre même limitée le fera évoluer en lui-même.

Doc est la raison de la venue de Marty dans le passé. Cela dit, ce qui aurait du être une private joke dans le 2 s'est révélé être un élément scénaristique dans ce volet. Il devra choisir entre sa véritable vie et son amour pour Clara. Là où dans les autres volets, il n'était qu'un scientifique excentrique, ici il gagne en attachement et en humanité. Cela dit, son trauma n'a pas vraiment lieu d'être dans la mesure où il a toujours voulu vivre au far-west et que s'il rentre dans le présent, il va tourner le dos à une vie plus idyllique.

Cela dit, j'aimerai clarifier une critique au sujet du Doc et qui est récurrent dans les 3 volets. En effet, on l'impression qu'il s'agit d'un personnage contradictoire, dans la mesure où dans les premiers volets il semble ne pas vouloir modifier la marche du destin alors qu'il le fait sans arrêt. De la même manière, il a indiqué dans le premier volet qu'il a voulu connaître les numéros du loto alors que dans le 2, il interdit Marty de l'utiliser dans un but lucrative. Cela est vrai. Cependant, cela s'explique dans la mesure ou le personnage est l'archétype du savant fou et qu'on peut déduire que cela fait parti de son caractère. Cela dit, le fait que le Doc de 1955 apprend son destin en voulant aider Marty est assez mal venu scénaristiquement.

Quand aux autres personnages...bah...c'est là le problème. Ils ne sont pas aussi exploités que dans les précédents volet. Clara (Mary Steenburgen) est la love interest tout ce qu'il y a de plus classique, Bullock Tanen (Thomas F. Wilson) est ...Biff, Maggie / Lorraine McFly (Lea Thompson) est ... Maggie/Lorraine Mc Fly etc etc... Il n'y a guère que Seamus qui est bien exploité. Et c'est un peu dommage.

Remake

Ce film est grosso modo un remake du premier film. Même si l'histoire est bien racontée, elle n'est pas aussi pertinente que les précédents dans le sens large. Cela dit, elle exploite assez bien les archétypes du genre, mais dans un angle plus léger et plus comique. Cela dit, il est dommage que les personnages secondaires ne soient pas aussi exploités que les précédents volets et qu'on est plus en face à une répétition version Far West (notamment la scène du réveil de Marty par Maggie est la même que les autres scènes du réveil) . Cela dit, le final même s'il n'est pas totalement innovant conclue bien la série.

Cette conclusion est vraiment bien faite et constitue un véritable final et épique comme dans le premier film. Cela dit, beaucoup ce sont dit : "Pourquoi Doc a une machine à voyager dans le temps alors qu'il a décidé de détruire cette machine en disant que c'était dangereux entre de mauvaises mains ?"

Dit comme ça vous n'avez pas tout à fait tord. Cela dit, vous oubliez un peu vite que les désordre du temps se sont produits en grande partie à cause de la mauvaise utilisation qu'en a fait Marty et sa méconnaissance des voyages temporelles (surtout que Doc dit souvent à Marty qu'il ne voit pas en 4 dimensions, signe qu'il n'a jamais eu instinctivement la vision du doc sur les voyages temporelles). Et si ce n'était pas Marty, c'était Biff qui utilisait la machine à voyager dans le temps et provoquait le désordre temporelle. Doc avec la machine a toujours été prudent dans les 3 films. De plus, à la fin du film, il a réussis à trouver l'amour avec Clara, une femme qui partage son gout des sciences avec qui il a fondé sa famille. On peut donc aisément supposer que Doc a eu envie de voyager dans le temps avec sa famille à cause du frisson de l'aventure et comme tout bon scientifique qui se respecte a trouvé une solution de construire une machine avec une locomotive à vapeur. De ce point de vue là, la fin ne me paraît pas aussi farfelue ou incohérent que ça.

Fin d'une superbe saga

Ce film, quoique moins bon que son prédécesseur, conclue bien l'histoire de nos héros et la saga. Il est la fin d'une saga culte sur les voyages temporelles, toujours imité et jamais égalé, à l'exception de Doctor Who qui a cessé de paraître avant sa reprise en 1996, puis en 2005. L'année qui a suivit est paru son rival Terminator 2 et par la suite d'autres séries comme Stargate et Power Rangers ont repris le concept des voyages temporels, et pour la saga, une série d'animation plutôt fun et éducatifs avec les même héros. 30 ont passé depuis cette saga, et notre destin n'est toujours pas aussi graver dans le marbre (et oui on a toujours pas nos Hoverboard ni nos voitures volantes !)

Version fun de la critique ici