Un film sur le transgenre, le changement d'identité, la place qu'on pense devoir mériter. Pourquoi pas, mais c'est un sujet un poil délicat et là c'est traité au tractopelle par un Hill qui n'a pas progressé depuis les 80's. Je n'ai rien contre son cinéma : 48 heures, les guerriers de la nuit, extrême préjudice puent la testostérone et la virilité, et c'est pour cela qu'on l'aime. En tout cas moi.
On a droit à des incohérences du début à la fin du film : on a l'opération de changement de sexe la plus radicale, la plus réussie et la plus rapide du cinéma ; Volte/Face de Woo est battu en terme d'incongruité ! On a compris que Rodriguez a joué l'homme à la pilosité, qu'elle suinte la virilité sous son corps féminin. Sa conquête féminine s'appelle Johnny. Sigourney Weaver aime les costumes cravates,. Tout le monde se complaît dans le flou sexuel. Pourquoi pas, encore une fois, mais un peu de subtilité ne ferait pas de la mal ...
Après le scénario aligne les perles : les méchants se font tuer les uns après les autres, sans se demander pourquoi leur organisation est ciblée. Le médecin a en effet engagé les tueurs les plus incompétents, et une balle de .45 se greffe sur un flingue d'un autre calibre !
Tout cela finit sur un dernier twist mal venu et mal amené. les années 2020 ne sont pas bonnes pour Mr Hill ...