Vivre, c'est se battre. Se battre, c'est vivre.
Cette première réplique à la portée philosophique insondable donne le ton du film. C'est l'histoire d'aliens qui arrivent sur Terre pour faire des trucs d'aliens, comme détruire des villes, vaporiser des gens aléatoirement dans la rue ou anéantir l'humanité. Et au Kenya, un militaire américain amnésique va faire alliance avec un docteur français pour essayer de survivre et au passage buter plein de Kenyans sauvages et pleurer sur la mort d'un gentil photographe britannique.
Alors, dans ce sous-genre classique de SF qu'est l'invasion de la terre par une race extraterrestre, quel est le twist qui fait la personnalité de Revolt ? Ben... rien. Le film ne propose rien de neuf. On a affaire à un mélange particulièrement peu inventif d'Independance Day, de La Guerre des Mondes et de Falling Skies. Côté scénario, entre les arcs narratifs avortés (l'antenne) ou sortis de nulle part (la bombe), c'est tout aussi nul. On nous promet une "révolte", mais on a droit juste à une sorte de road movie où à la fin un mec sorti du nul part fait péter un vaisseau.
Niveau technique, c'est plus que médiocre. De la steadycam sans saveur des scènes contemplatives à la shaky cam horripilante des scènes d'action, un seul plan (fixe) a retenu mon attention de tout le film.
quand le vaisseau enlève la doctoresse dans un vortex de poussière
Quant au design des tripo... heu pardon, des grands robots à DEUX jambes (donc des bipods), il est aussi famélique que le budget effets spéciaux.
Enfin, du côté du jeu des acteurs, sans être parfaitement ridicule, c'est pas bien folichon. Il faut dire que l'écriture des personnage n'aide pas —les dialogues peuvent être une purge—. Heureusement que Lee Pace, sorte de Gerard Butler discount, et le reste du cast gardent un sourire Colgate immaculé malgré l'apocalypse. C'est pas parce qu'on a plus d'eau pour boire qu'on peut pas se brosser les dents, hein.
Bref, Revolt est un film sans intérêt, mauvais dans son histoire, médiocre dans sa réalisation et son interprétation. Passez votre chemin, y'a rien à voir.