Rappeur sans frontières
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L'ouverture du film n'est pas inintéressante et j'ai cru un moment que le film allait nous emporter quelque part. Un héros aux origines kurdes, tout de même, cela envoie un fort message de résistance dans un ordre du monde actuel aux apparences cadenassées, et ce geste méritait d'être relevé. Mais cette seule promesse ne parvient pas à tenir la distance, et au bout d'une heure de ce régime, on s'ennuie poliment.
Il faut dire qu'hormis ses origines ethniques et l’empathie initiale qu'elles peuvent procurer au spectateur, il en va tout autrement du reste chez ce héros engoncé dans une imagerie de mâle alpha brutal, dealer de coke et criminel débrouillard, finalement pas si mauvais car aimant sa petite famille, typique du storytelling gangsta rap. Un tel matériau de départ exigerait une direction forte, or Fatih Akin s'égare dans des affèteries de mise en scène et des inserts de violence stylisés, à la façon d'un Nicolas Winding Refn période Pusher-Bronson. Et si il y a une volonté de sa part de ne pas rendre son personnage sympathique, pour faire le portrait réaliste d'un individualiste archétypal finalement très contemporain, on a connu nettement plus inspiré.
Créée
le 22 juil. 2023
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