Après Las Vegas Parano de Terry Gilliam, Johnny Depp nous transporte une nouvelle fois dans l’univers déjanté de son ami et mentor Hunter S. Thompson (célèbre journaliste appliquant la méthode gonzo). L’histoire se passe dans le Porto Rico des années 60 où les promoteurs immobiliers se sont installés sur l’île et s’enrichissent en construisant des hôtels en ne plus savoir quoi en faire. Un système capitaliste très clairement dénoncé dans le film.
Ce que nous propose ici Bruce Robinson est une œuvre qui a du mal à décoller à cause d’une intrigue fade et d’une ambiance linéaire du début à la fin. Le film traine en longueur, il est donc difficile de rester accrocher jusqu’à la fin. On suit scène après scène les mésaventures alcoolisées des protagonistes. La réelle force du film réside dans la prestation des acteurs que sont Johnny Depp ( même s'il est un petit ton en dessous par rapport à d’habitude), Michael Rispoli, Aaron Eckart et Giovanni Ribisi sans oublier la sublime Amber Heard.
On notera quand même les quelques pointes comiques et la scène d’hallucination de Johnny Depp qui rappelle naturellement l’ambiance et l’esprit de Las Vegas Parano dont la comparaison est inévitable.
Un scénario dont le potentiel est inexploité à cause d’un manque de tonus qui était pourtant le bienvenu.