Le peintre est effectivement extravagant. Donc ça donne du grain à moudre.
Excepté cet aspect. Le documentaire ne transcende pas. "Malheureusement" ou "c'est comme ça".
Par ailleurs je ne sais pas trop comment abordé le sujet parce que, en livre ça aurait certainement eu plus de sens. Là je pense que sur arte ça aurait suffit. Ça aurait fait un peu plus le taffe c'est vrai. Mais en même temps là ça me semble trop pauvre pour être projeté au cinéma.
La faute peut être à l'illustration, les annotations, la musique. Tout cela est, de un, très explicatif; de deux, très convenu.
Pour moi, et je ne pense pas être le seul, un documentaire à la Herzog, ou la Koyaanisquatsi; c'est bien plus expressif. Et lorsque l'on film de l'art c'est dommage de ne pas être dans l'émotion et de chercher ce qui fait que ce peintre là est un peintre, que sa peinture c'est de la peinture.
Andreï Roublev, le film de Tarkovski, ne filmait son peintre, même fictionnel ; entrain de peindre. Et ça change beaucoup de chose. Filmer de l'art ça n'est pas pertinent si l'on ne cherche pas à donner le côté spontané. Il faut un peu oublier que ce mec est un peintre pour comprendre la nécessité artistique. À montrer la peinture comme une peinture on ne voit que de la peinture. Pas de l'art.
Même si ça se discute.