Scott travaille à Coconut Grove (un quartier de Miami) où il est conducteur de pousse-pousse. Un soir, il y fait la rencontre de Joanna, cette dernière va l’inviter à coucher avec elle, sauf que c’est un piège et le jeune Scott va en faire les frais. Dès lors, il va se retrouver au cœur d’une machination infernale, où la police et un homme de main seront à sa recherche. Scott devra alors faire équipe avec une strip-teaseuse & une sorcière asiatique pour faire la lumière sur cette sordide histoire.
American Rickshaw (1989), appelé aussi "American Tiger" ou "Rickshaw, une ombre dans la nuit", est un film d’action italien réalisé en Floride par Sergio Martino (2019 après la chute de New York - 1983), sous le pseudonyme de "Martin Dolman".
L’intrigue est totalement fumeuse et capillotractée, ce qui ne nous facilite clairement pas la tâche pour pleinement adhérer au film. Un patchwork incroyable où visiblement Sergio Martino s’est fait plaisir pour y inclure tout ce qui lui tombait sous la main et tant pis pour le bon sens et la logique. Ainsi, on y retrouve pêle-mêle, un voyeur pervers qui filme des ébats amoureux derrière une vitre sans teint, des conducteurs de pousse-pousse homos en lycra moule-burnes, des strip-teaseuses, une vieille folle en fauteuil roulant aux pouvoirs télépathiques, un trafic de VHS (dont certaines finissent au four !), une sex-tape, une seringue potentiellement porteuse du SIDA, une statue hideuse à l’effigie d’un phacochère (ou d’un sanglier, tellement laid qu’il est difficile de faire la distinction), Lao Tseu un chat siamois, un évangéliste psychotique, les apparitions furtives d’un cobra, une amulette, … bref tout ça en l’espace de 90min, ça fait beaucoup et on n’a pas le temps de souffler.
Au cœur de cet imbroglio scénaristique, on retrouve Mitchell Gaylord (un gymnaste ayant participé aux J.O. et qui s’est reconverti dans le cinéma), Victoria Prouty (sosie low-cost de Nicole Kidman), Daniel Greene (Atomic Cyborg - 1986) et enfin, le cachetonneur Donald Pleasence (La Nuit des masques - 1979).
Que faut-il retenir de ce film, si ce n’est ce grand gloubi-boulga complètement foutraque et dôle auquel on a droit. Sans le moindre temps mort, on suit les péripéties de ce pauvre Scott accompagné de Joanna la strip-teaseuse, Francis l’homme de main qui n’est jamais bien loin et Madame Luna qui divague dans ses délires psychiques. Un joyeux bordel dont on se délecte, même si c’est évidemment très mal joué et dont la mise en scène pâti terriblement. On appréciera aussi de voir les séquences improbables avec le télévangéliste, entrecoupé de stock-shot de foules (la séquence a été tourner devant 15 pèlerins mais grâce aux stock-shot, le télévangéliste se retrouve comme par magie dans un palais des congrès avec 3000 fidèles).
Non seulement Donald Pleasence cachetonne dans le film, mais en plus de cela, il donne de sa personne (on n’est pas près d’oublier son cosplay de Tortue-Ninja ou pire encore,
lorsqu’il se met à couiner et grommeler comme un sanglier, sans parler de sa transformation physique).
Un polar d’action à la fois mystique, surnaturel et WTF. Complètement absurde et suffisamment fun pour passer un bon moment.
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« - Mais qu’est-ce que tu fous là ?
- Il fallait que j’te pose une question Joanna. Met le contact, démarre vas-y !
- Tu me fatigues, j’ai rien à t’dire, t’entends ? Alors ou tu sors ou je crie.
- Si tu cries, tu as ma parole que j’te fous ça dans le cul entièrement. Je l’ai trouvé dans le caniveau, on t’a déjà parlé du SIDA ? Allez, démarre on y va ! »
« Écoutez moi cette enfoirée ! Comment j’étais supposé réagir ? Continuer sans rien dire et laisser ce putain de voyeur filmer la peau de mes couilles ? »
Mes autres répliques