Ricochet
5.2
Ricochet

Film de Russell Mulcahy (1991)

“Toute action entraîne une réaction !”

Los Angeles 1983, Nick Styles (Denzel Washington) jeune recrue de la police, intervient de façon courageuse et spectaculaire lors de l’arrestation du psychopathe Earl Talbot Black (John Lithgow), dans les allées d’une fête foraine. La scène filmée par un père de famille, fera le tour de toutes les TV du pays - pas de réseaux sociaux à l’époque, mais les médias feront le reste - propulsant la carrière de Nick vers les sommets. Plus qu’un simple policier, le récit nous dépeint Styles comme un arriviste habile avec la presse, un homme arrogant aux ambitions politiques avouées. Huit ans plus tard, en 1991, Nick Styles, alors père de famille rangé, est devenu l’adjoint très médiatisé du procureur du district, mais bientôt, les événements de 1983 vont se rappeler à lui de façon douloureuse. Attention, avec “Ricochet”, le réalisateur de clips et esthète Russell Mulcahy (“Razorback”, “Highlander”) nous plonge dans un thriller crépusculaire qui fait de la vengeance une véritable oeuvre d’art macabre. Une fois n’est pas coutume, le vengeur ne sera pas un gentil père de famille désespéré ou encore, un policier ayant perdu son coéquipier, trop cliché ! Non, cette fois-ci, la vengeance viendra du grand méchant du film incarné par un John Lithgow absolument glaçant dans le rôle du sociopathe Earl Talbot Black, un personnage qui aurait largement sa place au Panthéon des ordures intégrales, entre Hannibal Lecter et le prêcheur Harry Powell de “La nuit du chasseur”. “Ricochet”, nous offre sur un plateau, à la fois un huis-clos carcéral, extrêmement brutal - la scène d’évasion de Black fait froid dans le dos - est une confrontation urbaine d’une efficacité redoutable. Russell Mulcahy en profite aussi pour marquer son film d’une empreinte sociale, quand Nick, acculé par Black, trouvera des alliés parmis les défavorisés et les gangsters de son ancien quartier. La vengeance longuement ruminée, millimétrée est implacable de Earl Talbot Black sert de prétexte à quelques moments purement angoissants ! D’ailleurs interdit en salle au moins de 16 ans, le film fut scandaleusement boudé par le public et conspué par les critiques. Faites-vous votre propre opinion, pour ma part, “Ricochet” reste une référence !

RAF43
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le 30 avr. 2020

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