Riddick, c’était mon héros. Boule à zéro balaise, à l’aise Blaise.
D’ailleurs, je vous l’ai dit que quand j’étais petit je voulais faire Riddick comme métier ?
Le grand chauve là, il sourit pas, lui.
Quoi, 100 kilos saucissonnés, c’est comme ça que je l’ai vu la première fois. Et ces lunettes… Ça vous faisait un bad ass ça, oui madame, je l’ai déjà dit.
La première fois on idéalise toujours un peu, n’est ce pas ? On occulte les petits trucs moches, les conneries débitées, la dèche, tout ça tout ça.
Le deuxième rendez vous c’est encore autre chose.
On fait plus ample connaissance, on entame certains sujets qui laissent rêveur ou pensif. Les personnalités se dévoilent un peu plus. On en apprend des choses, les langues se délient, la gêne s’écarte, on se raconte des histoires. On commence à tomber sous le charme, on s’imagine moultes possibilités, on se projette dans l’avenir.
La deuxième fois, c’est le temps des promesses foireuses.
Tu te pointes pour le troisième rencart. L’autre crâne d’œuf a l’air d’avoir fait une cure à base de donuts ; ou la lumière n’est pas la même que la première fois. Il s’est passé quoi, 10 ans depuis cette première rencontre ? Ça se voit bien sur sa tronche, mais question look et décoration, rien n’a changé. La purée de formol numérique.
En plus le bougre est passé adopter un chiot numérique chez Disney, il t’a pas prévenu —imagine le choc !
( Si il s'imagine que je vais ramasser ses crottes...! )
Kojack fait son petit numéro d’homme des cavernes. Quel macho. Ça sent le réchauffé, il fait même pas l’effort d’être un tant soit peu drôle ou original. Toujours les mêmes balivernes ; quand je repense à nos conversations sur les multivers, la vie après la mort et la religion —quelle déconfiture !
Alors c’était des conneries pour coucher…?
C’est pas en invitant un tas d’acteurs de DTV dans une partie de paintball en plein désert contre des bestioles en caoutchouc numérique qu’il va me la jouer nostalgique pour que je baisse la culotte, hein.
Salaud, en plus il est fauché, il a hypothéqué sa baraque ce con. Tout ça pour payer des fonds verts.
Oui, il aime les croûtes, mais il y connaît rien en art.
Je l’ai plaqué, mais j’ai gardé les photos de nos deux premiers rencarts. Il paraît qu’il s’est mis au tunning entre temps, ce ringard.
En même temps, avec un nom pareil, j'aurais dû m'attendre à ce qu'il me fasse le coup de la panne…
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Critique de Pitch Black : http://sens.sc/16FXthv
Critique des Chroniques de Riddick : http://sens.sc/1a2AKgQ