la chronique d'un navet annoncé...
Neuf ans d’attente. On peut dire que je l’attendais avec impatience ce film ! Si il existe une certaine mésentente entre les fans de Pitch Black et des Chroniques de Riddick, j’ai la chance d’avoir apprécié tout autant le space opéra du second que l’intimité du premier. J’étais donc prête à retrouver Riddick où nous l’avions laissé… sur le trône des Necromongers.
Naïvement j’avais peur que les effets spéciaux soit trop cheap et qu’ils me gâchent mon plaisir. Mais, je me roule par terre en pleurant, car le problème de ce troisième opus n’est pas là.
Que s’est-il passé dans la tête de l’équipe du film pour pondre un navet pareil ?
Suite à l’échec commercial des Chroniques de Riddick, le financement fut compliqué et ils ont décidé de revenir aux fondamentaux. Fini le space opéra on retourne à la base avec un mélange d’Alien et de gros bras. Le budget passe de 105 millions de dollars à 38.
Pourquoi pas…
Rien que la construction même du film me laisse perplexe. Dans l’introduction on voit Riddick survivre sur une planète inhospitalière, puis alors qu’on se dit que cette intro est décidément très longue, ils se décident enfin à revenir sur la fin des Chroniques de Riddick histoire de raccrocher les wagons. Mais c’est tout après on en reparlera plus. hop, un petit coup de balais sous le tapis et on en parle plus !
Mais quel est le but de ce film si on ne nous raconte pas la suite de l’histoire ? Je me suis vraiment posée la question, jusqu’à se que je comprenne qu’il n’y avait justement aucun but.
On reprend les mêmes ingrédients (monstres, des morts en veux-tu en voilà, une course contre le temps) et on tente de refaire Pitch Black.
Sauf que non, ça ne fonctionne pas cette fois. Le scénario est minimaliste. Je vous le résume : Riddick s’évade le la planète Y. Cherchez pas y a pas autre chose. La présence de papa Johns n’est qu’un prétexte. La prochaine fois on peut faire Riddick va à la salle de sport, Riddick fait du poney, Riddick cherche sa carte bleue… On peut faire une super saga, Martine y est bien arrivée Riddick peut le faire aussi.
Mais ce n’est pas tous, les personnages sont creux et les dialogues inexistants. Reste les exploits de Riddick et de son toutou (touche d’humour incongrue, mais bon tant qu’à se planter autant le faire avec le sourire)… Certes, la testostérone est là, mais c’est tout. Les effest spéciaux c’était bien le cadet de mes soucis en fin de compte !
J’ai passé un moment sympa malgré tout, mais à des années lumières de ce qui m’avait fait aimer les deux premiers épisodes. Bref, ça m’énerve parce que j’adore Riddick et Vin Diesel (j’ai préféré Fast & Furious 5 c’est dire !). Je doute qu’on voit un jour une suite après ces deux échecs. C’est fort dommage parce qu’il y a un vrai potentiel sur ce personnage.