J'ai toujours apprécié les films de la saga Riddick. Certes, ils sont loin d'être parfaits, ayant pour chacun d'entre eux des défauts bien visibles, mais il faut bien reconnaître que chacun des longs-métrages concernant notre Conan de l'espace, y compris celui-ci, se révèle un minimum inventif : sa galerie de personnages et ses deux soleils pour Pitch Black, les Necromongers et la planète qui brûle pour Les chroniques de Riddick
David Twohy et Vin Diesel ayant voulu revenir aux origines de la saga, on se rapproche sans surprise plus du premier film que du second, notamment avec le retour du côté survie. Contrairement à ce que l'on pourrait lire ici et là, le Riddick de 2013 n'est pour autant pas une bête copie de Pitch Black puisque le côté survie du film va se redéfinir à chaque nouvel acte.
Ainsi, le premier tiers se rapproche de la survie dans le sens « survie solitaire », où à l'instar d’un Tom Hanks dans Seul au monde, Riddick doit survivre seul dans un endroit hostile et inconnu. Le second tiers, avec l'arrivée des chasseurs de prime, rapprocherait le film d'un Alien, où Riddick prend la place de l'alien justement. Enfin, le dernier tiers se rapproche quant à lui d'un Aliens (notez la présence du s), Riddick rejoignant les chasseurs de prime afin de lutter contre une armée de créatures.


Le film n'est pas dénué de défauts. Tout comme pour Les Chroniques de Riddick, la 3D est très visible et en tout cas pas très jolie… d'un certain point de vue, ça fait presque partie du charme de l'univers. Aussi, on a dû mal à suivre l'action lors de certains passages : ce n'est pas au niveau du cadrage ni du montage que le film s'en sort le mieux. Enfin, les créatures qui peuplent la planète sur laquelle se déroule le film sont révélées trop tôt. Ce qui fait que le dernier acte n'est absolument pas surprenant à ce niveau-là ; en plus d'être le moins inventif, étant très proche de Pitch Black dans son fonctionnement.
Certains ont critiqués le fait que Riddick se soit humanisé encore plus avec cet épisode, notamment parce qu'il dresse un chien qui l'accompagnera durant plus de la moitié du récit. Je ne comprends pas vraiment cette critique. Déjà parce que c'était déjà le cas dans le deuxième film… et même déjà le cas dès la fin du premier si on réfléchit cinq secondes. Et c’est même plutôt une bonne chose que le personnage s’humanise, évolue, évitant à la saga de se rapprocher de bêtes sériels.
Les autres personnages du film sont globalement moins marquants qu'auparavant. Vaako (Karl Urban), seul personnage déjà présent dans LCdR, apparaît plutôt brièvement. Parmi les nouveaux rôles, le meilleur reste sans nul doute Santana (Jordi Mollà) qui en prend plein la gueule durant le long-métrage. Les autres sont moins réussis, Dahl (Katee Sackhoff), principale personnage féminin du récit, est ratée car creuse ; en tout cas, la saga nous avait habituée à bien mieux que des lesbiennes que Riddick tente de draguer en vain. Nous présenter le père de Johns, le mercernaire du premier volet, aurait pu être sympa, mais en l'état c'est plutôt mal amené, le film nous demandant de nous remémorer la mort du personnage alors que celle-ci à de très fortes chances d'avoir été oubliée. Enfin, le film ne s'attarde que trop peu de temps sur le reste du casting. Dans le cas où on ne connaitrait pas le passé de l’acteur, Dave Bautista passerait inaperçu, et comme d’hab’, Bokeem Woodbine est sous-exploité.
Il me semble tout de même important de préciser une chose, afin de conserver les droits de l'univers, le tournage a dû être lancé en catastrophe : à un mois près, ce serait Universal qui les aurait récupérés. Bref, inutile de répéter que le film a été tourné quelque peu à la hâte et que ça très certainement dû avoir des répercussions sur l’écriture et lors de la réalisation.


Bien qu'étant le moins bon, ce troisième volet a financièrement plutôt bien fonctionné comparé aux deux autres (surtout comparé au deuxième en fait), mais dans l'ensemble ça reste regrettable que la saga n'ait jamais réussi à décoller, celle-ci méritant clairement plus de notoriété.
Et puis ça fait toujours plaisir de voir Vin Diesel jouer dans autre chose que des merdes bon marché. Et ça fait encore plus plaisir quand on sait que l’acteur s’implique dans ce rôle, jusqu’au point d’aller hypothéquer sa maison afin de réunir la somme pour commencer le tournage.
Manque plus qu'à espérer une suite, ce qui semble plutôt bien partit si on écoute les dernières déclarations de Vin Diesel à ce sujet… ou un nouveau jeu vidéo pourquoi pas.

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le 26 févr. 2022

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MacCAM

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