Petite comédie qui vaut plus par ses à côtés que par sa chair. Quoi que, le scénario n'est pas si mauvais, mais Walters est pataud, on le sait depuis l'incident "Good morning".
Cary rend les armes dans un Japon années 60 en technicolor. On y croise les enfants de "Bonjour" qui auraient eu une télévision et regardent "l'Homme de la Plaine". L'acteur principal, Jim Hutton, ressemble d'ailleurs étrangement à une réincarnation de James Stewart. On y voit des bâtiments, des foules, des gadgets et des usines que n'aurait pas renié un Tati époque "Playtime". Un Japon florissant fantasmé par les Occidentaux, avec ses kimonos, ses bonsaïs et ses télécommandes, en plein Jeux Olympiques sur fond de guerre froide. Voilà pour la partie large, extérieure, respirable.
Mais ce qui nous occupe, c'est une histoire de co-location un peu étriquée. Deux hommes en mal de logement vont s'incruster chez une jeune femme. Le senior, Cary, joue les Cupidon, et passe le témoin (métaphore sportive de rigueur) au grand benêt. Littéralement, puisqu'il lui tient la main pendant le mariage final, et passe la bague au doigt à la rouquine par procuration. Et nous on sait que plus rien ne sera jamais comme avant.
Cary rend les armes en sifflotant l'air de "Charade" et monte dans un taxi.