No Moore for me
J’ai beau me revoir régulièrement des Bond, j’esquive toujours la période Roger Moore, trop de mauvais souvenirs, et j’aurais dû comme d’habitude mieux suivre mes sains principes… Roger a 54 ans, il...
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le 31 déc. 2013
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Je viens de revoir Rien que pour vos yeux, et décidément, je conserve ma note qui reste encore assez généreuse pour différentes raisons, mais c'est clairement le genre de film qui me fait préférer et de loin, la période Sean Connery, pour moi il est le seul, le vrai, l'unique. Enfin bref, ce Bond est mal foutu, mal construit, mal élaboré et traité par dessus la jambe, il est sur une sacrée pente glissante, et dans mon classement des Bond, il est pratiquement tout en bas de ma liste avant Dangereusement vôtre et Quantum of solace. Roger Moore commence sérieusement à prendre de la bouteille, et si encore notre frenchy sublime, Carole Bouquet arrivait à sauver ce film, ça pourrait tout changer, mais je l'ai trouvée empruntée, timide, un peu étouffée par les contraintes d'une production qui vise avant tout à valoriser James Bond... ceci dit, elle donne quand même un certain style à son personnage, même si je trouve qu'elle n'a pas assez de scènes et qu'elle est carrément bridée par les scénaristes ; dans de précédents opus, certaines Bond girls étaient beaucoup plus travaillées, il suffit de se rappeler Pussy Galore, Domino, ou même Honey Rider.
Comme le scénario est pauvre et reprend toujours les mêmes recettes, le réalisateur John Glen qui signe ici son premier Bond, insuffle un style un peu new look en misant sur l'action qui compense l'indigence d'un fond solide et des personnages quasiment absents ou éteints ; je parlais du personnage de Melina Havelock qui n'est pas assez creusé, mais c'est valable aussi pour celui de Columbo, une espèce de baron grec qui traficote dans un peu tout et dont je ne comprend pas la présence ici, je la trouve assez inutile, sans parler de l'homme de main du méchant, Locque joué par un pourtant bon acteur Michael Gothard mais qui a quoi ? 3 scènes et pratiquement aucun dialogue ? on est loin du mythique Requin joué par l'incroyable Richard Kiel qui même sans aucune ligne de dialogue, parvenait à s'attirer la sympathie du public.
La palme revient au méchant principal qui est sans aucun doute le plus incolore de toute la saga Bond, il n'a aucun charisme et ne fait pas peur, son activité est mal définie, bref malgré un bon Julian Glover qui fait ce qu'il peut avec le matériau foireux qu'on lui a donné, le personnage ne laisse aucun souvenir dans l'esprit du fan bondien de base. Le film aligne donc une flopée de scènes d'action pour remplir cette absence de fond, avec certes des scènes très réussies, ça n'arrête pas entre les poursuites sur neige en moto, celle amusante avec la fameuse 2CV Citroën réglée par Rémy Julienne, ou les scènes impressionnantes tournées dans les Météores (un lieu incroyable en Thessalie avec ses monastères perchés sur d'énormes rochers)... tout ceci fait que le film est un des plus spectaculaires de la saga, et parvient de justesse à éviter l'ennui, mais franchement ce Bond qui succédait à Moonraker déjà folklorique, donne des signes d'essoufflement sérieux, mais le pire reste à venir...
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le 29 sept. 2016
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