Avec Rio Bravo, Howard Hawks a réalisé un des plus grands western de l'histoire du cinéma.
Et pourtant, on est loin des grandes chevauchées traditionnelles du western, on est même à des années lumière du western classique.
Et c'est bien la force de "Rio Bravo" à savoir une histoire avant tout d'homme, de femmes
qui se retrouvent a devoir faire la loi coûte que coûte, même au détriment de leur vie.
Je rajouterai que le léger huis clos avec nos 4 héros principaux ajoute à la subtilité et la grandeur de ce western.
De toute façon, à l'arrivée, il s'agit encore une fois de la lutte du bien contre le mal, mais avec une approche pleine d'intelligence, et teinté d'humour, ce qui pour l'époque était très rare dans un western.
Rio Bravo, c'est aussi une distribution parfaite, avec le monstre, "The Duke", John Wayne, dans le rôle d'un shérif impitoyable, incorruptible contre les méchants, mais qui la ramène beaucoup moins devant le charme de la sublime Angie Dickinson.
Avec lui on a le crooner, le beau gosse, Dean Martin qui là nous là joue cowboy en mode, "rédemption" et clairement ce rôle n'est pas loin d'être le meilleur de DM.
Enfin la petite touche d'humour, en la personne du bourru, mais terriblement attachant stumpy, joué par Walter Brennan, celui qui dit "on ne passe pas" rajoute à la justesse du traitement de l'histoire.
Toute cette fine équipe étant à un moment donné secondée par le "beau, le ténébreux" Ricky Nelson et nous avons le noyau dur de la résistance façon "Rio Bravo".
Enfin comme tout grand western qui se respecte, il nous faut soit une chanson, soit une musique qui marque, et là nous avons le grand Dimitri Tiomkin qui s'y est collé et nous livre le morceau à la trompette "el deguello" (pas de pitié) qui rentre dans notre tête de cinéphile, le morceau qui annonce la tempête après le calme.
Pour toute ses bonnes raisons, Rio Bravo est un chef d'oeuvre du genre, et reste à ce jour un des plus grands western de l'histoire du cinéma.