Rio Bravo témoigne d’une certaine pureté du genre à l’heure où le western s’adonnera déjà à la psychanalyse (le « gaucher » en 1958).Or le film de Hawks ne s’encombre jamais de psychologie, le ton général est à une certaine euphorie, la solidarité virile joue à plein et il s’établit entre les personnages une complicité qui suscite chez le spectateur par moment une forme de jubilation.Les sentiments en présence sont simple (la violence, le courage, l’amitié), l’intrigue d’une évidence linéaire, il n’y a pas d’action a proprement parler, plutôt une savoureuse décontraction, qui relève de la comédie, ou du sport d’équipe, mais n’exclut pas pour autant le travail bien fait.Elégance, désinvolture, équilibre, retenue, respect de l’autre sont ici les maitres mots, avec par dessus tout un sens de l’efficacité narrative qui est la marque d’un grand cinéaste qui sait admirablement diriger ses comédiens