Rio Siege, film brésilien au nom de western, nous plonge une nouvelle fois dans l'enfer des favelas à l'instar des films de Meirelles et des Tropa de Elite de José Padilha. Des films coups de poing qui nous font relativiser sur l'état de nos banlieues en comparaison assez calmes finalement.
Ce côté western de Rio Siege, on le retrouve sur la fin lors de l'assaut du restaurant. Mais, car il y a un mais, je n'ai pas éprouvé la moindre empathie pour ces cinq policiers. Ce qui est un peu ennuyeux compte tenu du récit. Je m'explique.
Cinq policiers en mission d'infiltration dans une de ces favelas se font repérer et son contraints de se cacher dans une pizzeria tenue par l'un d'eux. Et ils vont devoir tenir jusqu'à l'arrivée des forces de police dont l'assaut est imminent. Sauf qu'il n'y a pas la moindre entente entre ces flics. Pas la moindre solidarité. Pas la moindre stratégie pour essayer de survivre. Ils ne font qu'échanger des insultes d'entre eux (allant même jusqu'à se tirer dessus) du coup, comme ils ne font rien pour se rendre sympathique, le spectateur que je suis se contrefout de leur sort.
C'est dommage car si en France Rio Siege peut faire penser aux films de Siri ou de Richet, il est beaucoup moins percutant que l'affiche le laisse penser.