Tiens, j’ai oublié d’écrire la critique de Rise, ce film sur le sport que j’ai vu il y a quelques jours sur Disney+ (on dirait de la promotion pour la plateforme, haha !).
Alors, au départ je me suis dit : « oh, non, encore un Disney sur le sport, ras le cul ». Il m’a fallu, je dois bien l’admettre, faire preuve d’efforts pour me lancer dans son visionnage, mais une fois le film lancé, je dois admettre que j’ai été embarqué par l’intrigue, dont je ne connaissais et n’attendait rien, mais qui s’est révélé intéressante.
Il s’agit de l’histoire vraie de la famille Antetokounmpo (un nom que je ne connaissais absolument pas) célèbre pour avoir donné naissance à un trio de champion de la NBA. Ce biopic sportif met en avant des thématiques difficiles, comme celui de la migration, du point de vue des bisounours, il faut bien l’admettre (mais bon, c’est un Disney…). C’est vrai que le film aurait gagné à bénéficier de plus de gravité, et d’authenticité, on sent bien que certains angles ont été arrondis pour ne froisser aucune conscience. Moi j’aurais préféré que l’intrigue soulève davantage de problèmes majeurs de la société, le racisme (à peine effleuré), et la pauvreté (si enjolivé que ça en devient risible). Pour autant, les sentiments d’urgence, et d’instabilité, sont parfaitement exprimés, avec la description d’une situation d’une fragilité extrême, celle de cette famille nigérienne émigrée en Grèce ayant une épée de Damoclès au-dessus de la tête, divisée entre l’envie d’offrir à leurs enfants la carrière sportive à leur portée, mais craignant de se faire expulser en dévoilant sa situation de clandestinité.
Sur le fond, le film est très bien. L’émotion est au rendez-vous, les personnages sont très bien définis. J’ai adoré le casting, surtout Dayo Okeniyi, qui joue le père de famille, et qui est vraiment remarquable. Sur la forme, l’histoire est un peu gentillette, j’aurais apprécié que les sujets soient abordés avec un regard plus incisif.
J’ai passé un bon moment. Le film est plein de bons sentiments, il est même réconfortant d’une certaine manière. À vrais dire, il ne faut pas l’appréhender comme un film sur la compétition, ce n’est pas le sujet, c’est avant tout un film sur la tolérance, la famille, et la reconstruction, et c'est pour ces raisons que je l'ai apprécier.